Équipe de France: le doyen des internationaux, François Remetter, s'est éteint à 94 ans

François Remetter, doyen des internationaux français, s’est éteint dimanche à l’âge de 94 ans, rapporte les Dernières Nouvelles d’Alsace. Né à Strasbourg, François Remetter a porté les couleurs du Racing, son club formateur, où il a débuté professionnel en août 1948. D’abord attaquant, puis gardien de but, c’est à ce poste qu’il a participé avec l’équipe de France (26 sélections) aux Coupes du monde 1954 et 1958. Sa dernière sélection, il l’avait obtenue le 17 décembre 1959, pour un match de bienfaisance avec l’Espagne (4-3 au Parc des Princes). Gardien moderne, doué au pied, il fut l’un des plus grands à son poste de l’après-guerre.
Un gardien moderne
Passé par Metz, Bordeaux, Limoges et Grenoble, François Remetter avait fait l’objet d’un transfert record à l’époque en passant des Grenats de Metz au club de Sochaux pour 13 millions d’anciens francs, en 1954. Après un passage au Havre, il est revenu au Racing Club de Strasbourg à l’orée des années 60, remportant la Coupe de la Ligue avec le RCS en 1964, avant un retour à Limoges et une fin de carrière aux Pierrots Vauban (ASPV Strasbourg) en 1968. Après une très longue carrière en club (1948-1966), François Remetter a vécu très longtemps auprès des Bleus en tant que représentant de l’équipementier Adidas pour lequel il a travaillé 27 années durant.
Il avait déclenché l’un des plus grands scandales de l’époque, lorsque les Bleus, en plein Mondial 78, avaient décidé de recouvrir les trois bandes de la marque avec du cirage en guise de protestation contre le montant des primes accordées par Adidas. A trois jours de rencontrer l’Italie, Marius Trésor était chargé de négocier des primes plus élevées avec François Remetter, les joueurs réclamant 7.500 francs, au lieu des 5.000 prévus par joueur pour l’ensemble de la compétition. Mais Remetter avait refusé leur demande, déclenchant cette affaire qui aura donné une bien piètre image des joueurs.