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Equipe de France: Non, Umtiti n'a pas été "sacrifié" pour le titre de 2018 assure le médecin des Bleus

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Selon Franck Le Gall, le médecin de l'équipe de France, le staff tricolore n'a pas pris de risques démesurés avec Samuel Umtiti lors du Mondial 2018, même si le défenseur était déjà touché au genou lors de la compétition.

Quinze petits matchs en 2018-2019, dix-huit en 2019-2020, et seize en 2020-2021. Depuis la Coupe du monde 2018, Samuel Umtiti enchaîne les pépins physiques et les saisons compliquées au FC Barcelone. La faute, notamment, à son genou gauche. Un genou qui le faisait déjà souffrir avant le Mondial, mais sur lequel il a un peu forcé pour aller chercher le titre en Russie. Trop? C'est toute la question.

"J’ai pris un risque, parce que la Coupe du monde c’est tous les quatre ans et on n’est jamais sûr de la rejouer, reconnaissait l'intéressé en mars 2019. C’est un rêve que j’ai réalisé, j’ai forcé, et c’est pour ça que ça a compliqué les choses dans les mois qui ont suivi. Mais je ne regrette pas ce choix." Franck Le Gall, médecin de l'équipe de France, a toutefois un autre regard sur le dossier.

"D’autres choix ont été faits médicalement après la Coupe du monde..."

"Sincèrement, sur l’instant aucun sacrifice n’a été fait, assure le docteur des Bleus dans une interview à BeIN Sports. On ne s’est pas dit 'on va aller jusqu’au bout, et puis après ta carrière…'. Non, il s’est certes passé ce qu’il s’est passé derrière, mais on n’a pas eu le sentiment de faire n’importe quoi. Son problème a une solution, aujourd’hui il joue toujours au football. La suite a été compliquée pour lui, mais d’autres choix ont été faits médicalement après la Coupe du monde, des choix qui ne nous appartiennent pas. A aucun moment on n’a été dans la notion de sacrifice avec Sam."

Risque-t-on un scénario similaire avec un international durant l'Euro? A priori, non. Malgré la saison très chargée, Le Gall explique avoir retrouvé les Bleus dans un état physique et mental relativement bon. "Les joueurs étaient demandeurs, la quasi-totalité d’entre eux ont bien répondu au travail athlétique demandé, se réjouit-il. Je ne les sens pas en souffrance. (…) Avant le Mondial 2014 ou l’Euro 2016, il y a peut-être des corps qui étaient plus fatigués qu’aujourd’hui."

C.C.