Equipe de France: "Une injustice", Hamraoui ne digère pas sa non-sélection pour la Coupe du monde

"Aujourd’hui, je suis déçue, triste et je le prends comme une injustice." Invitée ce mercredi de l’After Foot, Kheira Hamraoui est revenue sur sa non-sélection pour la Coupe du monde à venir en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).
Hervé Renard a décidé de ne pas la retenir dans sa liste de 26 joueuses. "Je l’ai eu au téléphone avant la liste et il m’a dit que c’était purement sportif. J’ai simplement dit que je le prenais comme une injustice. L’année dernière, j’ai raté l’Euro. Cette année, j’étais par terre, j’ai eu du mal à me relever mais je me suis relevée. Quand je me relève, j’essaie d’avoir du soutien mais je ne l’ai pas. Je pense avoir bien fini la saison mais je ne vais pas à la Coupe du monde", a expliqué la milieu de terrain de 33 ans, frustrée par le choix de Renard.
"Je pense avoir fait une bonne fin de saison"
"Je pars du principe que je ne parle jamais des autres, je lui ai simplement dit que je pensais avoir fait une bonne fin de saison et que j’avais été performante lors des derniers matchs en ayant en ligne de mire cette Coupe du monde. C’est pour ça que je suis restée debout toute cette saison", a-t-elle ajouté. Une partie du vestiaire du PSG s'est retournée contre Hamraoui après la violente agression qu'elle a subie en novembre 2021 lors d'un guet-apens mené par des individus cagoulés.
Certaines joueuses lui ont notamment reproché d'avoir orienté les enquêteurs vers Aminata Diallo, sa coéquipière, témoin de la scène. Réputée proche de Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, entre autres, Diallo a été mise en examen dans cette affaire, suspectée d'être la commanditaire de l'agression. Ce qui a eu des répercussions sur le vestiaire des Bleues.
De son côté, Renard a avancé "une décision sportive" pour justifier son choix de ne pas convoquer Hamraoui pour ce Mondial. "Il faut que vous sachiez qu'il n'y a jamais personne qui m'a parlé de quoi que ce soit. J'ai décidé en mon âme et conscience. Est-ce que des joueuses sont capables de faire la compétition et de rester sur le banc ? J'ai toujours l'habitude de dire que les trois/quatre dernières positions se jouent à très peu de choses. Je pense faire le bon choix tout en pensant à celles qui ne sont pas dans cette liste, ce sont des choix sportifs, ce n'est pas contre elles", avait souligné le nouveau sélectionneur des Bleues.