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France-Allemagne : la presse allemande se méfie des Bleus

Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena

Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena - -

La presse internationale et allemande a hâte d’assister aux retrouvailles entre la France et l’Allemagne pour les quarts de finale de la Coupe du monde. La revanche de 1982 agite déjà les médias à trois jours du choc.

La revanche franco-allemande, l’un des plus grands moments de ce Mondial déjà si spectaculaire ? Et qui n’est pas sans rappeler une demi-finale à Séville en 1982, où les coéquipiers de Michel Platini cédèrent au bout d’une nuit électrique. « France-Allemagne en quarts. La demi-finale de 1982 est toujours dans les mémoires des fans de foot d'un certain millésime », commente le président de la FIFA Sepp Blatter sur son compte Twitter. Comme pour annoncer l’enjeu immense d’un match qui, au regard du passé, vaut plus qu’une place en demi-finale de Coupe du monde. Une agression non sanctionnée du gardien allemand Harald Schumacher sur Patrick Battiston, puis une défaite aux tirs au but après avoir mené 3-1 à la mi-temps de la prolongation. Le scénario cruel reste encore en travers la gorge des Français. La revanche avortée en 1986, toujours en demi-finale (2-0) reste à ce jour la dernière confrontation en compétition internationale entre les deux pays.

Les retrouvailles de 2014 s’annoncent donc plus serrées qu’on ne pouvait le croire avant le début du Mondial. La victoire de la Mannschaft en prolongations face à l’Algérie (2-1) n’a pas rassuré la presse teutonne. « L'équipe nationale doit maintenant prouver qu’elle possède la qualité la plus importante dans une compétition : la capacité d’apprendre, car la France ne la laissera pas s'en tirer avec ces défauts », titre Die Welt.

L'équipe est meilleure sans Ribéry

En revanche, la presse allemande tresse des louanges aux hommes de Didier Deschamps. « Les Bleus ont certes manqué de rythme, mais ils seront présents en quarts de finale », constate la Süddeutsche Zeitung. « Tous ceux qui ont vu la détermination des Bleus dans les dernières minutes de la partie doivent se sentir avertis », prévient le Spiegel. Le magazine allemand 11Freunde se lance lui dans une analyse plus tactique du jeu des Bleus, depuis le barrage retour contre l’Ukraine (3-0). « Si Franck Ribéry était là, les autres joueurs se cacheraient derrière lui et ne donneraient pas leur maximum sur le terrain. Karim Benzema semble lui être un autre joueur avec plein d’enthousiasme. »

Côté espagnol aussi, on insiste sur la performance de Benzema, décrit même comme un « maestro ». « En manque d’inspiration, entre deux soupirs, mais commandée par le talent et la grâce, la France a fini par se qualifier pour les quarts de finale », raconte ainsi le quotidien de Madrid. De là à faire de l’équipe de France une favorite du Mondial, après tant d’années de disette ? La presse internationale n’hésite pas : le terme de prétendant refait son apparition en grande pompe. « Le pays qui a quitté la dernière Coupe du monde en plein chaos est tranquillement en train de faire son chemin comme l'un des principaux favoris à celle-ci », estime par exemple le Daily Mail en Angleterre. « Le mélange fonctionne de nouveau en France, de retour parmi les grandes nations de ce monde et elle attend son rival de pied ferme au Maracaña », titre le quotidien espagnol El Pais. Vous avez dit revanche ?

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La rédaction