France – Irlande : le match ne devrait pas être rejoué

Joints par RMC Sport, deux membres du comité exécutif de la FIFA doutent que le match retour des barrages entre la France et l’Irlande soit rejoué, comme l’ont officiellement demandé les Irlandais.

Au lendemain de la qualification de l’équipe de France, la main de Thierry Henry alimente les conversations. Mais quelles suites la Fédération internationale de football va-t-elle donner à l’affaire ? La Fédération irlandaise de football a solennellement demandé à la FIFA que le match retour des barrages (1-1) soit rejoué. Joint par RMC Sport, Michel D’Hooghe, membre du comité exécutif de la FIFA, écarte pourtant cette éventualité : « Je veux rester prudent mais le passé nous montre que cette plainte ne sera pas reçue comme l'espèrent les Irlandais. A ma connaissance ce serait du jamais vu ». Même son de cloche de la part d’un autre membre du Board de la FIFA, Marios Lefkaritis pour qui « la France ira en Afrique du Sud, c’est sûr à 100% », et cela même si « le but ne devait pas être validé par l’arbitre ». « Ce qui s’est passé hier est impardonnable, je le mets au même plan que la main de Maradona. », a tout de même admis le Chypriote.

Le joueur doit-il être sanctionné ? Bien qu’évasif, Michel D’Hooghe a fait part de son sentiment personnel : « Je ne veux pas m’avancer sur le cas Henry, précise le dirigeant belge. Mais d'un point de vue général, je regrette tout geste d'irrégularité et de manque de fair-play dans le football. Tous les excès - qu'ils viennent des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants - sont regrettables. Et en ce qui me concerne, je crois que l'on doit les sanctionner ». Son collègue chypriote a un avis contraire et plus tranché sur la question : « Le joueur ne doit pas être sanctionné, par contre le rapporteur de la FIFA a noté le corps arbitral, et la FIFA prendra les mesures adéquates. A titre personnel, je sais ce que je ferais, mais c’est au comité exécutif de la FIFA de se prononcer. »

L’affaire Henry ne devrait toutefois pas modifier la position de la Fédération internationale sur l’arbitrage vidéo : « La FIFA, sous l'impulsion de Michel Platini, préfère augmenter le potentiel humain dans l'arbitrage, pas le potentiel technique, explique Michel d’Hooghe. C'est pour ça que l'on a introduit l’arbitrage à 5 en Europa League. C'est plutôt dans ce sens-là que le football va évoluer ». Une ligne sur laquelle se rejoignent les deux représentants de la FIFA.

La rédaction - Pierre Dorian et Louis Chenaille