France-Israël: deux gardes à vue après les échauffourées dans les tribunes

Au lendemain du match classé à très hauts risques entre la France et Israël (0-0) jeudi 14 novembre au Stade de France, Laurent Nunez, préfet de Police de Paris, a dressé un bilan très positif de l’imposant dispositif de sécurité mis en place. "Le match s’est très bien déroulé d’un point de vue sécuritaire", s’est-il réjoui sur France 2, vendredi matin. "Il n’y a pas eu d’incident, il y avait un gros dispositif. Ça s’est très bien passé."
Une interpellation immédiate et une à l’issue du match
À une exception près tout de même. Une bagarre a éclaté dans les tribunes vers la 10e minute de la rencontre au niveau du deuxième année des gradins. Elle s’est déroulée dans une zone où des personnes portaient des drapeaux israéliens mais n’étaient pas placés en compagnie des supporters officiels de l’état hébreu, placé dans la zone visiteurs.
"Il y a eu un incident effectivement", a reconnu Laurent Nunez. "Une bagarre a éclaté mais a tout de suite été contenue par les stadiers de la Fédération française de football. Ils ont fait leur travail et les forces de l’ordre - qui étaient exceptionnellement dans le stade - se sont également positionnées. Il y a eu deux interpellations, une immédiatement et une à l’issue du match, une fois qu’on a pu décortiquer ce qu’il s’était passé à la vidéo. Deux personnes sont en garde à vue sur cet incident."
L’ancien secrétaire d’État du ministre de l’Intérieur (2018-2020) a refusé de donner plus de détails sur la nationalité des personnes arrêtées. "Je n’ai pas d’informations à donner là-dessus", a-t-il ajouté. "Ce que je peux dire c’est qu’il y a eu un début de bagarre, on a été extrêmement réactif. L’incident a été très vite contenu et il n’y en a plus eu après".
Plus de 4.000 forces de l’ordre avaient été déployées dans les transports, aux abords du Stade de France mais aussi à l’intérieur pour éviter les risques de débordements autour de cette rencontre dont la tenue a été très sévèrement critique par des associations pro-palestiniennes. Elle a battu le record de la plus faible affluence pour un match de l’équipe de France dans l’enceinte de Saint-Denis avec seulement 16.611 spectateurs. Plusieurs personnalités politiques, dont le président de la République Emmanuel Macron et ses deux prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, y ont assisté.
"Le Premier ministre (Michel Barnier), le gouvernement, le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau), le Président, ont souhaité que ce match se tiennent au Stade de France, ça a été le cas", conclut Nunez. "Evidemment qu’elles étaient contentes. On a fait ce match dans des conditions normales, il y avait moins de monde certes et un dispositif policier important certes mais le match s’est tenu. Il y avait aussi des familles dans les tribunes. La France ne renonce jamais."