Grenier : « Comme un tour préliminaire de Ligue des champions… »

Blessé et absent du dernier rassemblement de l’équipe de France, Clément Grenier a retrouvé les Bleus il y a quelques jours. Avec déjà l’esprit tourné vers les barrages pour le Mondial 2014.

Clément, comment vous sentez-vous à la veille de ce match contre la Finlande ?

Bien, je suis très content de retrouver le groupe France, d’autant plus que j’ai manqué les deux derniers matchs (contre la Géorgie et la Biélorussie). C’est toujours frustrant de quitter ses coéquipiers à cause d’une blessure donc c’est un immense plaisir pour moi de revenir.

Regarder ces deux matchs à la télévision n'a pas dû être évident pour vous ?

C’est encore plus dur de manquer un match avec les Bleus qu’une rencontre de Ligue 1 avec mon club (Lyon), parce que la sélection, c’est ce qu’il y a de plus fort. C’est la France. Ne pas pouvoir être sur le terrain et aider ses partenaires, ce n’est pas facile mais c’est le football. Et les blessures font partie de notre quotidien aussi.

Vous faites partie des derniers arrivés en équipe de France : quel est votre rôle dans le groupe et comment s'est passé votre intégration ?

Je connais la plupart des joueurs depuis cet été, avec le stage de l’équipe de France en Amérique du Sud, et mon intégration s’est très bien passée. C’est un groupe qui vit bien. Après, c’est vrai que je suis très jeune et donc je n’ai pas l’expérience que les anciens possèdent. Du coup, je suis très à l’écoute et j’apprends à leurs côtés. J’essaie simplement d’apporter mes qualités et ma spontanéité.

Mardi, la France joue contre la Finlande pour préparer les barrages de novembre. Êtes-vous déjà focalisé sur ces matchs-là ?

Nous venons de jouer contre l’Australie en amical et notre objectif, c’est de gagner mardi pour aborder les barrages avec le maximum de confiance possible. C’est important pour la cohésion du groupe d’enchainer les victoires. Si c’est avec la manière, c’est encore mieux évidemment.

Le 21 octobre prochain, vous connaitrez officiellement votre adversaire pour les barrages. Comment aborder ces matchs aller-retour ?

Une qualification à la Coupe du monde, ce n’est pas rien et j’ai l’impression que ça ressemble au tour préliminaire de Ligue des champions. J’ai eu l’occasion de jouer ces matchs avec l’OL et il y a beaucoup de pression. Mais comme je l’ai dit précédemment, il y dans ce groupe des joueurs capables de gérer la pression et habitués à jouer des grands matchs. C’est un atout.

Sentez-vous cette équipe de France prête à jouer ces barrages ? Psychologiquement, notamment ?

Oui, je le pense. C’est vrai que nous sommes passés par des moments compliqués mais nous avons été capables de rebondir, et l’Australie comme la Finlande demain est une vraie bonne préparation pour les barrages. Ne pas aller au Brésil serait un échec, c’est sûr, pour tous les Français. Pas seulement pour nous. Nous sommes conscients de cela et nos qualités mentales et techniques feront la différence.

Avez-vous un adversaire « préféré », disons plus abordable sur le papier comme la Bosnie ou le Monténégro ?

Tous les adversaires susceptibles de jouer contre nous en barrages seront très difficiles. Je pense qu’aujourd’hui, il n’y a plus de petites nations dans le football et tous les matchs sont différents et compliqués.

Votre progression et vos premières sélections sont arrivées très vite. Comment vivez-vous cette ascension en quelques mois seulement ?

C’est vrai que c’est allé très vite. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être international français et comme je l’ai dit, ce n’est pas une finalité. Il a fallu que je travaille beaucoup pour y arriver et il faut que je continue de travailler pour y rester. J’espère obtenir un maximum de sélections et surtout, aider la France à atteindre ses objectifs.

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Propos recueillis par Mohamed Bouhafsi