RMC Sport

Homophobie: Griezmann en faveur de l’arrêt des matchs

placeholder video
Antoine Griezmann a pris le contrepied de Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, en estimant que l’arrêt des matchs en cas de chants ou banderoles homophobes était la bonne solution.

Le monde du football français n’est décidément pas sur la même longueur d’onde au sujet de la marche à suivre en cas de banderole ou chant homophobe dans les stades. Pour Antoine Griezmann, star de l’équipe de France, l’arrêt des matchs reste une solution viable, comme il l’a confié après la victoire des Bleus face à Andorre (3-0) mardi en qualifications pour l’Euro 2020. "Pour moi, c'est très bien d'arrêter les matches, que ce soit pour des chants homophobes ou des chants racistes, a déclaré l'attaquant du FC Barcelone sur RTL. Si on arrête les matches, les gens ne seront pas contents et ils arrêteront de le faire."

La différence entre racisme et homophobie ne passe pas

Une position qui tranche avec celle de Noël Le Graët, président de la Fédération française de football. Le dirigeant a créé la polémique en demandant aux arbitres de ne plus interrompre les rencontres en cas de dérapages homophobes. Tout en demandant de le faire en cas de cris racistes. "L'arrêt des matchs ne m'intéresse pas, a-t-il déclaré mardi sur France Info. C'est une erreur. J'arrêterais un match pour des cris racistes, j'arrêterais un match pour une bagarre, des incidents s'il y a un danger dans les tribunes". Puis Noël Le Graët a assuré que le racisme dans les stades et l'homophobie en tribunes, "ce n'est pas la même chose".

Deschamps au soutien de Le Graët

Mardi soir après le match face à Andorre, Didier Deschamps avait apporté son soutien à Le Graët, sèchement recadré par Roxana Maracineanu, ministre des Sports. "Je n’ai pas pour habitude de commenter les déclarations de mon président. Ce que je peux vous dire, c’est que je le connais depuis de nombreuses années, que sur le plan humain c’est quelqu’un qui a toujours lutté contre toutes les discriminations dans le sport et dans le football. La Fédération et tous ses services, tout le monde va dans ce sens pour qu’il y ait le moins de problèmes possibles dans le football."

Avant ce débat, Griezmann a déjà apporté son soutien à la cause LGBT à plusieurs reprises. En mai dernier, il avait posé en Une du magazine Têtu avec ce message en guise de titre: "l'homophobie dans le football, ça suffit". Quelques jours plus tôt, il avait également assuré qu'il "encouragerait" des coéquipiers souhaitant faire leur coming-out, dans un documentaire sur France 2.

NC