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Ils "kiffent" Raymond

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Après le temps des critiques, voici venu celui des soutiens officiels à l’équipe de France. Premier bénéficiaire, Raymond Domenech. Trop gros pour être sincère ?

Ça ressemble à une union sacrée. A un mariage de raison. Toujours en course pour une qualification directe pour la Coupe du Monde 2010, les joueurs de l’équipe de France ont décidé de se ranger comme un seul homme derrière leur sélectionneur. Cible d’une partie des supporters et des médias, mais également de certains joueurs (Malouda notamment), Raymond Domenech attirerait aujourd’hui presque de la sympathie. Il y a d’abord eu l’accueil en Bretagne, des entraînements devant 10 000 personnes, de longues séances d’autographes, des balades sur la plage, mais surtout le soutien affiché de son groupe.

A commencer par ses détracteurs d’hier. « Lorsqu’on tape sur le sélectionneur, on tape aussi sur le reste de l’équipe, s’offusque désormais Malouda. On a l’impression que certains voudraient que l’on perde pour que Raymond Domenech s’en aille. Nous, on veut gagner et se qualifier. Après, les considérations… » Le joueur de Chelsea n’était pas de la causerie initiée mercredi par la Fédération. Une causerie durant laquelle Jérémy Toulalan, mais également Thierry Henry ou encore Nicolas Anelka ont échangé avec Noël Le Graët. Le vice-président de la Fédération s’est d’ailleurs étonné sur RMC de l’ "acharnement" dont étaient victimes les Bleus, mais surtout leur sélectionneur. Et le président de Guingamp de marteler que les joueurs "aimaient leur entraîneur".

Toulalan : « Le groupe a une âme »

« On sait tous qu’on est derrière le sélectionneur, confirme ainsi Toulalan. On n’a pas besoin de le dire. Il faut simplement le prouver sur le terrain. Le groupe a une âme. On n’avait pas forcément de message à passer. Le président (sic) nous a parlé pour nous dire que lui, la Fédération et les gens étaient derrière nous. Depuis un moment, c'était compliqué mais on a réussi à rester solidaire. Si on sent, en plus, une ferveur autour de nous, ça ne peut être qu’un plus. »

Les joueurs se rangent ainsi derrière leur entraîneur pour ne penser qu’à la Coupe du Monde. Et ainsi faire fi des critiques qui frappent le groupe depuis plusieurs mois. Grâce aux prestations intéressantes, mais sans victoire, contre la Roumanie (1-1) et en Serbie (1-1), et avant le double rendez-vous contre les Féroé et l’Autriche, les Bleus ont regagné un peu de crédit dans le cœur des Français. Mais ils n’avaient apparemment pas besoin de cela pour croire en leur entraîneur.

La rédaction