L’ambiance monte à Metz

Près de 10 000 places vendues en moins de trois heures ! Jamais dans l’histoire du football messin, une rencontre de football n’avait suscité pareil engouement.

Mardi soir (21 h), les Bleus seront de sortie au stade Saint-Symphorien face au voisin luxembourgeois.Un match auquel les supporters messins piaffent d’impatience d’assister.

En ville, aucun d’entre eux n’ose imaginer d’autre issue qu’une victoire voire une démonstration des hommes de Laurent Blanc, histoire d’oublier les déboires du club local, 18e de L2. «Beaucoup de supporters grenats sont déçus par les résultats du FC Metz. Ils reportent leur engouement vers l’équipe de France. Tout le monde souhaite voir des buts et une victoire des Bleus » s’enthousiasme David, vendeur chez Virgin submergé par les demandes de billets. « L’effervescence fut énorme au moment de la vente des billets (le 22 septembre). Il s’en est fallu de peu pour que des bagarres n’éclatent » assure David. Les 10 000 derniers billets se sont écoulés en trois petites heures…

Metz préféré à Nancy

Une effervescence exceptionnelle qui puise évidemment ses racines dans les liens historiques et politiques très étroits qu’entretiennent la capitale mosellane et le Grand Duché du Luxembourg. « Dès que le tirage a eu lieu, les responsables du club m’ont demandé aussi tôt d’intervenir auprès de la fédération pour appuyer la candidature messine en vue d’accueillir cette rencontre si particulière. C’était l’occasion de renvoyer l’ascenseur à nos supporters et de rendre hommage au passé glorieux entre la ville et le Luxembourg. C’est avant tout un match d’amis dans une compétition officielle », résume l’emblématique ex-président du FC Metz, Carlo Molinari, fort de ses 37 ans à la tête du club.

L’autre candidat, Nancy, a été (encore) victime de sa nouvelle pelouse synthétique. Ce qui fait le bonheur du voisin messin. « C’est le match de l’année pour nous. On est tous ravis d’accueillir les Bleus plutôt que de se déplacer au Stade de France. D’autant plus que nous affronterons le Luxembourg qui est frontalier » piaffe d’impatience Grégoire, vendeur dans la boutique officielle du FC Metz. Même attente chez Arnaud, autre fan enthousiaste : « Tout le monde s’attend à un succès des Bleus. Si on ne les bat pas, il faut arrêter le football et jouer au ping-pong. » Après la belle victoire des Bleus face à la Roumanie, personne, et surtout pas le peuple lorrain, ne pourrait comprendre une contre performance face à l’équipe du Grand Duché.

Farouk Doukhi avec Loïc Briley (à Metz)