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L’Europe sous le charme des Bleus

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Les médias européens sont dithyrambiques après l’exploit réalisé par l’équipe de France à Brême contre l’Allemagne (1-2). Cloués au pilori il y a encore quelques mois, les Bleus sont depuis mercredi des vainqueurs potentiels de l’Euro. Revue de presse.

Comment un seul match peut totalement changer le regard de nos voisins sur l’équipe de France ? Les joueurs de Laurent Blanc ont donné la réponse mercredi soir en créant la surprise face à l’ogre allemand. En l’espace d’une soirée, les nuls d’hier sont devenus les puissants d’aujourd’hui. De l’autre côté de la Manche, le premier adversaire de l’Angleterre à l’Euro 2012 fait soudain peur. Pour le Telegraph, « toute idée que l’Angleterre aurait un match d’ouverture tranquille a été chassée par cette victoire française, bien plus probante que le score ne le laisse entendre ».

Mieux, le quotidien britannique admet que les Bleus ont dépassé leurs rivaux historiques : « il y a deux ans, nos supporters de retour d’Afrique du Sud pouvaient se consoler en se disant que si l’Angleterre avait été nulle, au moins les Français avaient été pires. Ce temps-là est révolu », affirme le Telegraph. L’Independent insiste lui sur l’évolution de l’équipe de France, qui a démontré « à quel point elle avait progressé avec Laurent Blanc ». La tonalité reste la même en Espagne, qui voit en la France un concurrent sérieux pour le Championnat d’Europe des Nations. « Les Bleus sont de retour », peut-on même lire dans les colonnes d’El Pais.

Un « Barça light »

Dans ce torrent laudatif, la qualité de jeu proposée par les Tricolores demeure une tendance forte. « Face à un des grands favoris, la France a exhibé un jeu léché accompagné d’une puissance destructrice », analyse Marca. En Angleterre, le Telegraph, décidément tombé sous le charme de la formation de Laurent Blanc, n’hésite pas à la qualifier de « Barça light ».

Quant à la presse allemande, très déçue par la prestation de la Mannschaft à Brême, elle se révèle plus amère, à l’image de Kicker qui parle de « malchance allemande », en opposition au « sang froid glacial des Français ». La palme du fair-play revient néanmoins au Süddeutsche Zeitung, qui estime que la « France a joué avec les moyens de son modèle : un jeu rapide, une énorme pression sur l’adversaire et de l’ambition dans sa technique ». Une chose est certaine, l’Europe du foot a revu le statut des Bleus à la hausse.

Anthony Tallieu