La France épate tout son monde

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Deux victoires, six points, huit buts marqués, deux buts encaissés, une qualification quasiment dans la poche pour les 8es de finale. Même dans ses plus beaux rêves, Didier Deschamps n’avait pas imaginé un tel début de Coupe du monde. En écrasant la Suisse 5-2 grâce à cinq buteurs différents ce vendredi à Salvador, l’équipe de France a non seulement fait un pas presque décisif vers la qualification pour le top 16 mondial, mais elle a aussi marqué les esprits. Car si le Honduras n’était l’adversaire le plus redoutable de cette Coupe du monde, la Nati, 6e au classement Fifa, était d’un tout autre calibre. « On était un peu inquiet avant cette rencontre mais on a eu droit à une confirmation plus que brillante, exceptionnelle », juge Capitaine Larqué.
C’est que les « France-Suisse » nous avaient habitués à des rencontres fermées, ennuyeuses, parfois sans but… Pas au Brésil. Lors d’une première mi-temps presque parfaite (Benzema a manqué un penalty, 32e) bouclée à 3-0, les Bleus ont plié l’affaire et… régalé. « Tout était parfait », note Luis Fernandez. Notamment les choix de Didier Deschamps, en titularisant Olivier Giroud à la place de Griezmann, le sélectionneur ne s’est pas trompé. Une tête du Gunner sur un corner de Valbuena, le 100e de l’équipe de France en Coupe du monde, met les Tricolores sur de bons rails (17e). On a à peine le temps de se rasseoir dans le fauteuil que Blaise Matuidi, lancé par Benzema, fait le break (18e.) « Deux uppercuts dans le menton des Suisses », image Capitaine Larqué.
Larqué : « Vous n'auriez pas signé pour un 5-2, vous ? »
C’est tout ? Non, un contre-express lancé par Varane et conclu par Valbuena, servi sur un plateau par Giroud, met les Suisses KO (40e). Et Benzema alors ? Buteur sur un service de Pogba (67e, 4-0), il occupe la tête du classement des meilleurs réalisateurs avec Robben, van Persie, Müller et E.Valencia. Le Madrilène a aussi été passeur une deuxième fois, pour Moussa Sissoko (73e, 5-0), le premier but du joueur de Newcastle en équipe de France.
Les Bleus sont au paradis jusqu’à un dernier quart d’heure plus délicat. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il commence par la blessure de Mamadou Sakho, touché à la cuisse gauche. Les buts de Dzemaili (81e) et Xhaka (87e) suivent, tout comme le carton jaune de Cabaye, synonyme de suspension contre l’Equateur.
« Mais vous n’auriez pas signé pour un 5-2, vous, demande Capitaine Larqué, aux anges. J’ai trouvé les Bleus saignants sur le plan physique. Et c’est comme ça qu’on va loin en Coupe du monde…. »