La menace Dzeko

Edin Dzeko - -
Un mètre quatre-vingt-douze. Et quatre-vingts kilos de muscles. Edin Dzeko ne passe pas inaperçu. D’autant que depuis le début de la saison, le buteur bosnien est sur un nuage avec son club de Manchester City. En neuf apparitions toutes compétitions confondues, l’ancien joueur de Wolfsburg (Allemagne) a fait trembler les filets à sept reprises. Un état de forme que Dzeko a exporté vendredi dernier en sélection, inscrivant face au Luxembourg (5-0) son 19e but en 38 sorties sous le maillot national. Un but tous les deux matchs : une moyenne digne des plus grands.
« Il y aura du boulot », a d’ores et déjà annoncé Adil Rami. Le défenseur de Valence est bien placé pour le savoir. A l’aller (victoire 2-0, ndlr), c’est lui qui avait dû se coltiner le bonhomme. Avec bonheur, puisque ce dernier n’avait jamais pu desserrer l’étau de l’ancien Lillois. Pour autant, Rami s’attend de nouveau à une explication de texte musclée. « Il fait partie des meilleurs attaquants européens. Il reste le danger N.1. C'est un joueur imposant physiquement qui peut servir de point d'appui, dos au but ou jouer en profondeur. » Et donc mettre sur orbite ses partenaires. C’est là le deuxième danger potentiel qu’Edin Dzeko est susceptible de semer dans quelques heures au sein de la défense française.
Pas de plan contre lui
Se focaliser sur lui, c’est oublier les autres pépites dont regorge la formation de Safet Susic, comme l’ancien Lyonnais Miralem Pjanic, bien connu du bataillon français mais aussi et surtout Zvjezdan Misimovic, celui avec qui Dzeko formait un terrible duo en Allemagne et auteur d’un doublé vendredi contre les Luxembourgeois. « Il ne faut pas faire de fixation sur Dzeko, rappelle d’ailleurs Laurent Blanc. La Bosnie a d'autres joueurs talentueux. Et puis… que voulez-vous que je prépare pour Edin Dzeko ? J’ai beaucoup de respect pour ce joueur, il joue à Manchester City… Mais je ne vais pas mettre en place de plan contre lui. Il y aura deux défenseurs centraux qui auront la charge de le surveiller, comme doit le faire une charnière lorsqu’elle est opposée à une seule pointe. »
Pas de combine, ni de tactique anti-Dzeko donc, ce mardi au Stade de France. Juste des Bleus avertis du danger qui les guette. Après tout, la recette avait fonctionné à l’aller. Et puis certains n’ont pas envie de laisser le géant bosnien briller à leurs dépens. « Je ne veux pas me faire chambrer en rentrant à Manchester », reconnait son coéquipier Samir Nasri.