Larqué : « Lloris ? Même pas de l’amateurisme… »

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L’image a marqué la semaine. Avec deux boulettes incroyables, Hugo Lloris a failli coûter très cher à l’équipe de France en Biélorussie. Le réveil tricolore en seconde période a rattrapé l’affaire (victoire 4-2). Mais aucun doute, à Gomel, le gardien de Tottenham a bien réalisé son pire match sous le maillot de l’équipe nationale. Une prestation en partie expliquée par l’intéressé ce dimanche. Victime d’une gastro-entérite, l’ancien Lyonnais n’a presque pas dormi de la nuit précédant la rencontre et aurait même perdu 2,5 kilos. Une gestion qui laisse pantois Jean-Michel Larqué.
« Il nous est arrivé d’encenser Lloris quand il a été très bon, et il l’a été très souvent. On s’est donc étonné de sa performance en Biélorussie, juge le membre de la Dream Team RMC Sport. Il y avait deux gardiens remplaçants sur la feuille, Mandanda et Landreau. Je m’en étais étonné. Nous avons la réponse ce dimanche avec l’interview de Lloris. Il dit qu’il n’était pas bien car il avait une gastro-entérite et qu’il a joué diminué ce match capital. Est-ce véritablement sérieux de la part de Lloris ? De la part du staff technique ? De la part du staff médical ? A ces trois questions, je réponds non. Ce n’est pas sérieux du tout. Ce n’est même pas de l’amateurisme. Un joueur amateur qui va voir son entraîneur ce matin en lui disant : « écoute, coach, j’ai passé une nuit avec le marquage individuel sur la cuvette des toilettes, je ne peux pas jouer, je suis incapable de le faire », il n’a même pas besoin d’aller voir le docteur. »
« Est-on en train de se faire des câlins ou dans un monde professionnel ? »
Et Captain Larqué d’évoquer les différentes responsabilités dans cette gestion du cas Lloris : « Hugo aurait dû être le premier à dire : « Je ne suis pas en état de jouer un match international ». On dit qu’il est renfermé, peu expansif, mais ce n’est pas la peine de faire partie de l’Académie française pour faire une phrase avec un sujet, un verbe, un complément et aller dire au coach : « Ecoutez Didier, je suis dans l’incapacité totale de jouer un match de haut niveau car j’étais malade toute la nuit, j’ai vu le docteur, ça ne va pas, je ne vais pas faire prendre de risques à mon équipe ». Car si c’est contre toute autre équipe que la Biélorussie, si tu fais deux savonnettes comme il a fait là, tu ne gagnes jamais le match ! Est-on dans l’amateurisme ? Dans le sentiment ? En train de se faire des câlins les uns les autres ou dans un monde professionnel où on essaie de mettre tous les atouts de notre côté pour gagner un match ? Cela me semble incroyable. Pour moi, dans cette histoire, les responsabilités sont partagées entre Hugo Lloris, Didier Deschamps et le staff médical. Il suffit qu’il y en ait un qui dise : « Ce soir, pas de match ». Si tu es gentil, tu dis que les responsabilités sont diluées. Si tu l’es moins, tu dis qu’ils sont tous coupables ! »
Jean-Michel Larqué n’oublie pas d’évoquer Steve Mandanda, forcément perplexe de voir Lloris titulaire dans ces circonstances : « Mandanda a le droit d’être déçu de voir qu’il ne joue pas dans une telle situation. Les remplaçants doivent se dire : « A part une amputation d’une main, Lloris jouera toujours. Et encore… » Lloris a choisi de s’exprimer sur l’affaire de façon claire et nette car à un moment donné, ce serait sorti. Le fait d’avoir deux gardiens remplaçants sur la feuille de match me laisse à penser que tout le monde était au courant. »
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