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Le Riomètre du 12 mai

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Chaque lundi, RMC Sport fait le point sur l’état de forme des Bleus avant la Coupe du monde au Brésil. Qui a marqué des points ? Qui en a perdus ? Vous saurez tout grâce à l’équipe-type, les tops, les flops et le MVP de la semaine.

LE ONZE-TYPE

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Le débat sur les deuxième et troisième gardiens pour le Mondial ne fait pas beaucoup parler en France. Les derniers mois de Steve Mandanda ne sont pourtant pas exceptionnels, loin de là. Et derrière, ça pousse. Auteur de nombreuses parades à Nantes (victoire 3-1 de Saint-Etienne), Stéphane Ruffier a fait en sorte de ne pas se faire oublier par le sélectionneur. Suffisant pour doubler Mandanda et/ou Landreau ? Arrivé à Naples en décembre, Anthony Réveillère ne s’est pas imposé comme un titulaire indiscutable. Mais l’ancien Lyonnais sait profiter des opportunités qui lui sont offertes. Sur le banc en milieu de semaine contre Cagliari (3-0), le latéral droit était aligné ce dimanche sur la pelouse de la Sampdoria où il a signé une prestation propre et n’est pas coupable sur les buts de Gênes (victoire 5-2 de Naples). Sa polyvalence pourrait-elle pousser Deschamps à se souvenir de lui ? En défense centrale, Laurent Koscielny a livré une performance solide à ce dimanche à Norwich (victoire 2-0 pour Arsenal). Bien placé, pas pris à revers, il a contrôlé les airs et fermé toutes les portes aux adversaires. Très solide. Auteur d’une saison pleine et encore efficace (sans plus briller que ça) à Nantes, le Stéphanois Loïc Perrin est tout autant qu’un autre un candidat crédible à la liste de « DD ». Clichy, Kurzawa et Trémoulinas n’ayant pas joué de la semaine, Lucas Digne n’ayant pas particulièrement brillé à Lille, Patrice Evra se retrouve sur le côté gauche un peu par défaut. Pour sa possible dernière avec Manchester United, un match nul à Southampton (1-1), l’ancien capitaine des Bleus de Knysna a fait le job et montré de la lucidité en fin de rencontre.

Dans l’entrejeu, Blaise Matuidi reste un solide pilier. Face à Rennes (défaite 2-1), mercredi, au milieu de la noyade collective, il aura été le Parisien qui a le plus surnagé. Ce samedi, à Lille (victoire 3-1), entré à la 71e, il enfoncera le clou de la victoire du PSG avec le troisième but des siens. Parfait pour rester en confiance. A ses côtés, Rio Mavuba (Lille) aura montré une belle activité face aux Parisiens, évitant au LOSC de trop sombrer après l’expulsion de Marvin Martin. Clément Grenier ne livre pas encore des performances d’un joueur de premier plan. Mais sa montée en puissance après son retour de blessure, 23 minutes de jeu à Marseille le week-end dernier, une période entière contre Lorient, arrive au bon moment pour se rappeler au bon souvenir du sélectionneur. D’autant qu’il pourra encore profiter du match à Nice, samedi prochain, pour poursuivre son retour en forme.

Nouveau champion d’Angleterre avec Manchester City, Samir Nasri n’arrête pas d’enchaîner les performances de très grande qualité (voir le MVP). Mais le Mondial au Brésil devrait rester un rêve pour lui. Devant, Olivier Giroud s’est offert une belle occasion mais n’a pas su inscrire son 17e but de la saison en Premier League à l’occasion de la victoire d’Arsenal à Norwich ce dimanche (2-0). Pas de quoi l’empêcher de délivrer un centre pour Ramsey synonyme de huitième passe décisive sur l’exercice. Pour l’épauler, difficile de ressortir un nom tant les joueurs offensifs tricolores ont peu brillé – voire pas joué – cette semaine. L’occasion de reparler d’Antoine Griezmann (Real Sociedad), remplaçant dans le derby basque contre l’Athletic Bilbao ce dimanche mais qui aura su profiter de son quart d’heure de jeu pour se faire remarquer et claquer une tête pas loin d’être décisive. Moins en vue ces dernières semaines que dans la première partie de saison, aura-t-il su convaincre Deschamps ? Réponse mardi.

LE MVP

Namir Nasri
Namir Nasri © -

Samir Nasri (Manchester City)

Sa passe décisive à Everton (3-2) en avait déjà fait notre MVP la semaine dernière. Sa performance dans le match du titre, ce dimanche face à West Ham (2-0), offre le doublé à Samir Nasri. Elu homme du match, l’ancien Marseillais a lancé les Citizens vers un deuxième sacre en trois ans en ouvrant le score d’une belle frappe croisée avant de tirer le corner sur lequel Vincent Kompany doublait la mise et scellait la rencontre. Il sera aussi à l’origine d’une frappe de Silva détournée sur le poteau de West Ham en fin de première période et ne sera pas loin d’inscrire un doublé en fin de match. Précieux et efficace. Sur ces dernières semaines, peu de joueurs français ont montré plus que Nasri sur un terrain de football. Suffisant pour aller au Brésil ? A priori, non. La notion de groupe avant tout. Mais Deschamps n’évitera pas les questions sur Samir.

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LES TOPS

Stéphane Ruffier (Saint-Etienne)
Laurent Koscielny (Arsenal)
Samir Nasri (Manchester City)

A force de multiplier les performances de qualité, Stéphane Ruffier pourrait prétendre sans scandale à la place de deuxième gardien tricolore au Mondial. A Nantes, le portier stéphanois a enchaîné les parades comme les perles, écœurant les attaquants des Canaris. On place souvent le débat sur un choix entre Ruffier et Landreau pour le troisième gardien. Et si le véritable débat se trouvait plutôt entre Ruffier et Mandanda ? Autre réussite de la semaine, Laurent Koscielny s’affiche en belle forme avec Arsenal, une très bonne nouvelle pour les Bleus. Serein dans les airs, actif dans les duels, efficace dans les interventions, le défenseur central a retrouvé le calme qui lui a parfois manqué cette saison. De bon augure avant les joutes du Mondial. Enfin, au cœur d’une semaine calme en performances de choix des internationaux français, comment ne pas insister à nouveau sur Samir Nasri ? Virevoltant, en confiance, sûr de lui, l’ancien Marseillais régale depuis de longues semaines avec City et l’a encore prouvé en étant l’un des artisans de la victoire du titre ce dimanche. Peut-on se passer d’un tel joueur en Coupe du monde ? Deschamps a la réponse. Et elle semble positive.

LES FLOPS

Yohan Cabaye (PSG)
Raphaël Varane (Real Madrid)
Dimitri Payet (OM)

De trop nombreuses pertes de balle et une influence limitée dans la construction : à l’image du PSG, Yohan Cabaye a raté sa sortie contre Rennes (1-2) en milieu de semaine. Une performance qui rappelle que l’ancien de Newcastle n’a pas retrouvé son meilleur niveau depuis son arrivée à Paris. Ce samedi, à Lille (victoire 3-1 du PSG), le milieu de terrain – alors auteur d’un bon début de match – était surtout victime d’une grosse semelle de Marvin Martin sur la cheville droite. Sa sortie sur civière laissait craindre le pire à trois jours de la liste de Didier Deschamps. Si les résultats de la radio étaient finalement rassurants, ne révélant aucune fracture, Cabaye a eu chaud en perspective du Brésil.

Raphaël Varane, lui, n’a pas participé au moindre match cette semaine, forfait quelques heures avant la 36e journée de Liga mercredi à Valladolid (1-1) pour cause de « problème à la jambe droite » puis de nouveau absent ce dimanche sur la pelouse du Celta Vigo. Le jeune tricolore aurait ressenti des symptômes similaires à ceux qui avaient perturbé son retour à la compétition l’an passé après son opération du genou droit. Soucieux de ne pas risquer une rechute et de préserver son défenseur central pour la finale de la Ligue des champions du 24 mai (Sergio Ramos est suspendu), le staff du Real n’a voulu prendre aucun risque. Et l’intéressé a apaisé les esprits dans Le Figaro : « Je n’ai aucune crainte quant à mon genou droit ». Pour un joueur victime de multiples pépins physiques cette saison et mis sur le banc par la doublette Ramos-Pepe, on a tout de même connu plus rassurant. Dernier membre du trio, Dimitri Payet. Très loin d’être sûr de faire partie de la liste de Deschamps, même si le sélectionneur lui a souvent accordé sa confiance, le Marseillais avait une dernière occasion de briller en prenant la place de meneur de jeu de Valbuena (sur le banc) face à Bordeaux. Mission ratée avec une piètre performance du Réunionnais, tout sauf tranchant et multipliant les mauvais choix. Le Brésil se rapproche pour les Bleus. Mais s’éloigne pour Payet.

La rédaction