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Le statut incertain de Koscielny

Laurent Koscielny

Laurent Koscielny - -

Exclu lors du barrage aller en Ukraine (0-2) pour un geste d’humeur, Laurent Koscielny ne suscite pas le même respect en club et en sélection. Chez les Bleus, il voit le duo Sakho-Varane le devancer dans la hiérarchie.

Laurent Koscielny s’en est vraiment bien sorti. Symbole d’une équipe de France à la dérive en Ukraine (0-2), le défenseur central commet l’irréparable. Il provoque un penalty, puis reçoit un carton rouge. Deux énormes erreurs qui auraient pu coûter cher aux Bleus dans leur quête de Mondial brésilien. « Ce sont souvent après les actes qu’on regrette, s’excusait à l’époque le Corrézien. Je suis déçu de ce carton rouge, pas pour moi mais pour l’équipe. » On connaît la suite. Les Bleus remportent le match retour (3-0) et se qualifient pour le Mondial.

C’est du banc de touche que le Gunner assiste à la grande performance de ses coéquipiers. Et surtout celle d’un joueur en particulier : Mamadou Sakho, auteur d’un doublé. Didier Deschamps semble avoir trouvé sa charnière centrale, associant l’ancien parisien à Raphaël Varane. Suspendu seulement un match par la FIFA, Koscielny peut souffler. Lui qui pouvait craindre une sanction plus sévère sera bien du voyage au Brésil.

Estimé en Angleterre, contesté en France

Inamovible au sein de la défense d’Arsenal, le natif de Tulle ne jouit pas de la même cote de popularité que l’on soit de l’un ou de l’autre côté de la Manche. Arsène Wenger, son manager chez les Gunners, lui accorde une confiance aveugle et lui pardonne ses quelques erreurs de concentration ou ses excès d’engagement. Il s’est imposé aux côtés de Per Mertesacker au sein de la défense londonienne (45 matchs cette saison), au point de figurer dans l’équipe type de la saison de la chaîne anglaise Sky Sports. En récompense, il vient de prolonger son contrat avec les Gunners, même si la durée reste confidentielle.

Pourtant, son statut reste moins important chez les Bleus. Défenseur le plus utilisé par Didier Deschamps depuis deux ans, Koscielny ne bénéficie pas d’autant de sympathie de la part du public que ses deux concurrents en défense centrale, Varane et Sakho. Il a un certain déficit d’image (une seule saison en Ligue 1 avec Lorient en 2009-2010) et surtout son match catastrophique en Ukraine. Lorsque le sélectionneur dévoilera son premier onze de départ le 15 juin pour affronter le Honduras, l’ancien joueur de Tours devrait trouver sa place sur le banc. A moins que l’état physique de Varane, touché au genou, ne soit pas plus rassurant d’ici là…

La rédaction