Leboeuf : "Henry a servi son pays avec fierté et grandeur"

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Deux semaines après l’élimination des New York Red Bulls en finale de Conférence par Boston, Thierry Henry a officialisé la fin de sa carrière de footballeur. Frank Leboeuf, qui l’a côtoyé cinq années en équipe de France (1997-2002), ne manque pas l’occasion de lui rendre hommage : « Je suis un peu triste. C’était le dernier de la génération France 98 vraiment en activité, même si Robert Pirès et David Trezeguet font une pige en Inde. Il y a un peu de mélancolie, de nostalgie et en même temps de la fierté d’avoir pu passer des bons moments avec lui. Je l’ai connu, il avait 20 ans, il est devenu champion du monde, champion d’Europe. Avec Trezeguet, ils avaient tout à prouver. Ce sont de grands joueurs qui ont montré toute la qualité du football français. Je suis très heureux d’avoir pu les côtoyer, d’avoir pu jouer avec eux. Moins heureux d’avoir parfois joué contre eux (rires). Il y a un temps pour tout. Il vaut mieux s’arrêter quand on fait toujours envie, plutôt que pitié. »
« Une heure après la finale de 1998 et toutes les récompenses, le stade commençait à se vider, je me suis mis au milieu du terrain et il est venu à côté de moi, se souvient le membre de la Dream Team RMC Sport. On a discuté, il m’a serré dans ses bras. Il avait 20 ans, j’en avais 30, je l’ai trouvé humain, ça a été un moment exceptionnel dont je me souviendrai toute ma vie. Un moment intime au milieu du Stade de France. »
« Arsenal va faire appel à lui »
L’ancien de Chelsea se montre particulièrement optimiste quant à la reconversion du meilleur buteur de l’histoire des Bleus et d’Arsenal : « Je sais que c’est un grand connaisseur du football. Il connait tout sur tout le monde. Il a une analyse intéressante sur le football, il peut apporter un plus en tant que consultant. Je pense sincèrement qu’Arsenal va faire appel à lui pour qu’il fasse quelques piges. »
Au terme d’un débat sur un éventuel dernier match de Thierry Henry avec les Bleus, Noël Le Graët, a confié qu’il souhaitait célébrer les Bleus les plus capés (Henry 2e avec 123 sélections). La meilleure alternative selon Leboeuf : « Vivre avec de l’amertume ne sert à rien. Une démonstration d’amour du public français pour Thierry Henry, avant qu’il ne sorte vraiment du stade, serait la bienvenue. Il a prouvé qu’il aimait la France, qu’il défendait ses couleurs. Il a servi son pays avec fierté et grandeur. Je suis content qu’il puisse y avoir un dernier hommage. »