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Les Bleus doivent frapper d’entrée

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L’équipe de France défie, samedi soir à Croke Park, la République d’Irlande en match aller des barrages de la zone Europe. Un match qui est d’ores et déjà décisif.

Croke Park en salive d’avance. Habitué à accueillir les confrontations franco-irlandaises de rugby (2007 et 2009), le mythique stade irlandais ouvre ses portes samedi aux footballeurs. Et au bout de cette première manche des barrages qualificatifs de la Coupe du monde, un souhaitable sérieux avantage avant le match retour du Stade de France. Mais avant de penser à l’Afrique du Sud, la bande à Domenech devra se débarrasser des onze Irlandais, de son public et de son emblématique sélectionneur, Giovanni Trapattoni. Le tout dans une ambiance de feu et devant près de 80 000 spectateurs.

L’équipe d’Irlande n’aura pas besoin d'aller puiser au fond de sa mémoire pour trouver ce surplus de motivation. Le tristement célèbre 21 novembre 1920, et les Anglais qui prennent des mesures de représailles contre les Irlandais en plein Croke Park pendant la guerre d’indépendance. Le bilan est lourd : quatorze morts. Depuis, et à chaque fois qu’une sélection irlandaise évolue sur cette mythique pelouse, c’est tout un peuple qui pousse derrière ses joueurs. Les footballeurs sont d’ailleurs toujours invaincus en match officiel.

Des Irlandais invaincus à Croke Park

« Ils vont essayer d’impressionner, prévoit ainsi Julien Escudé. Ils sont chez eux et ont une opportunité incroyable d’aller en Coupe du monde. Ils reçoivent dans un stade archicomble avec une ambiance de feu. Ils vont mettre le pied, nous rentrer dedans et montrer qu’ils existent. » Dans ce contexte, les Bleus devront répondre présent pour prendre un sérieux ascendant dès lematch aller. « Il faut faire la même chose », lance même dans un sourire Bakari Sagna. Un Sagna suspendu au retour au cas de nouvel avertissement. Tout comme William Gallas, Eric Abidal, Patrice Evra et Yoann Gourcuff. Méfiance donc.

Si les coéquipiers de Thierry Henry montrent la même envie que lors de leur déplacement à Belgrade (1-1) alors qu’ils évoluaient à dix, tous les espoirs sont permis. « On n’a pas peur de cette équipe d’Irlande. On doit passer », prévient même Alou Diarra, attendu comme titulaire. Trente-quatrième nation au classement FIFA, l’Irlande ne possède pas le bagage technique de la France. Mais sur cette double confrontation, tous les espoirs leur sont permis. Les Bleus savent à quoi s’en tenir…

La rédaction - Pierrick Taisne