Les Bleus entre espoirs et regrets

Florent Malouda, Nicolas Anelka, Patrice Evra et Thierry Henry vont devoir cravacher en barrage. - -
Bleu foncé...
La première place du groupe 7 était largement à la portée des Bleus. Vaincue à l’aller (2-1) puis dominée à 11 contre 10 à Belgrade (1-1), la Serbie ne s’est jamais montrée supérieure à l’équipe de France lors des deux confrontations directes. Ce sont pourtant les hommes de Radomir Antic qui ont ce fait ce week-end leurs réservations pour l’Afrique du Sud.
Le premier match des éliminatoires aurait-il été déterminant ? Une chose est sûre, le naufrage des Tricolores en Autriche (3-1) au sortir d’un Euro désastreux a immédiatement plongé les Français dans le doute. « On a mal démarré, confirme Eric Abidal. En Roumanie (2-2), on débute aussi très mal le match puisqu’on est mené 2-0 à la mi-temps. Au retour (1-1), il y avait aussi la place pour faire un bon résultat. Au final, ce sont des points que nous avons perdus. » Au rayon des regrets, ce deuxième rendez-vous contre les Roumains arrive en très bonne place. Pour la première fois depuis très longtemps, la France offre un visage conquérant et séduisant. Malgré un résultat décevant, il semble que la « fameuse » discussion entre Domenech et certains de ses cadres, intervenue la veille du match, ait été bénéfique. Même si Thierry Henry ira jusqu’à « s’incruster » au 20h de TF1 pour minimiser l’affaire, le réveil des Bleus coïncide avec cette mise au point. Mais nous sommes le 5 septembre et il est déjà trop tard…
Bleu ciel ?
Paradoxalement, le match nul face à la Roumanie au Stade de France (1-1) a peut-être été un déclic. Bien que tardif, le réveil des Bleus s’est confirmé en Serbie (1-1) puis face aux Féroé (5-0). « Depuis la Roumanie, on monte en puissance, se félicite Eric Abidal. En Serbie, on a montré une grande force de caractère à 10 contre 11. »
Conquérants et enfin efficaces contre les Féroé, les Bleus vont aborder les barrages avec davantage de certitudes : « Dernièrement, on n’avait pas eu beaucoup de chance au niveau du réalisme, observe Anelka. Face aux Iles Féroé, nous avons eu beaucoup d’occasions et nous avons marqué beaucoup de buts. On est deuxième. Ce n’est pas grave. On arrive aujourd’hui à développer du beau jeu. » Domenech savourerait presque : « On se dit que cette équipe a un potentiel offensif », remarquait le sélectionneur samedi soir. Forte de son statut de tête de série, l’équipe de France affrontera, quoiqu’il arrive, un adversaire à sa portée. Avec les retours de Yoann Gourcuff et sans doute de Franck Ribéry, les Bleus ont largement les moyens de passer l’obstacle. « On est en pleine confiance, constate Eric Abidal. Gardons cet état d’esprit jusqu’aux barrages. On va jouer à fond pour emmener toute la France en Coupe du monde. »