Les Bleus forcent leur destin

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L’équipe de France ne passera pas par la case barrages pour se rendre en Pologne et en Ukraine en juin prochain. Elle n’est pourtant pas passée loin d’un double rendez-vous en novembre comme cela avait été le cas pour la Coupe du monde 2010. Les Bleus ont obtenu leur billet direct pour leur neuvième compétition internationale de rang grâce à leur abnégation et à une faute d’Emir Spahic sur Samir Nasri (1-1, 78e) à un quart de la fin d’un match qui tendait les bras à la Bosnie. En transformant un penalty a priori logique (la faute étant sur la ligne de la surface de réparation), le Mancunien a mis fin à une soirée crispante.
Safet Susic, le sélectionneur bosnien, avait prédit que son équipe n’avait que « 10% de chances de s’imposer » ce mardi soir. Le pourcentage a rapidement augmenté tant l’attaque bosnienne a mis au supplice l’arrière garde française d’entrée de jeu. Adil Rami - autant inspiré dans ses sorties médiatiques (il a notamment qualifié Miralem Pjanic de "pleureuse") que dans son marquage sur Edin Dzeko - a été le parfait symbole d’une défense surprise par l’impact physique et la rapidité des transmissions adverses. Après 18 minutes, la Bosnie avait déjà tiré sept fois au but contre aucune pour les Bleus, cantonnés dans leur propre camp.
Des Français très naïfs
Sur leur première incursion dans le camp adverse, les Bleus auraient pourtant pu couper l’élan bosnien. Mais Loïc Rémy, préféré à Bafé Gomis et Kevin Gameiro en pointe, a trop tergiversé (9e). Des erreurs de naïveté, les Bleus en ont fait d’autres. Coupable d’une main involontaire dans sa moitié de terrain, Yann M’Vila s’est désintéressé du ballon en se replaçant. Fatal pour le Rennais de 21 ans puisque Papac a joué vite vers Dzeko. Maladroit jusqu’alors, l’attaquant de Manchester City s’est joué d’une facilité déconcertante de l’ombre d’Adil Rami avant d’enrouler une frappe magnifique dans la lucarne d’Hugo Lloris (0-1, 40e). Tellement logique.
Si Jérémy Menez a sonné la révolte par ses accélérations provocatrices, la solution est finalement arrivée des coups de pied arrêtés. Marvin Martin (69e) a chauffé les gants de Begovic, entré à la pause à la place de Hasagic. Le gardien de Stoke City s’est envolé quatre minutes plus tard pour détourner le coup-franc magistral de Nasri sur sa barre transversale (72e). L’ancien Gunner a pris sa revanche six minutes plus tard. Il aurait même pu offrir la victoire (86e) aux Bleus quelques minutes plus tard tout comme Gameiro (86e, 87e). Cela aurait été sévère pour les Bosniens. Peu importe pour les Français, l’essentiel est sauf.