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Les Bleus s’en contenteront

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En battant petitement le Luxembourg (2-0), l’équipe de France a conforté sa place en tête du groupe D. Et fait un nouveau pas vers sa reconstruction.

Ce mardi soir, les Bleus n’ont pas atomisé le Luxembourg. Ils n’ont pas non plus retrouvé dans le jeu le lustre de leurs grandes années. Mais ils ont remporté une victoire précieuse si l’on se rappelle qu’il y a encore quelques mois, ils atteignaient des sommets de ridicule en Afrique du Sud.

Avec cinq joueurs à moins de dix sélections au coup d’envoi, cette équipe manque incontestablement d’expérience. Elle connaît d’ailleurs bien des difficultés à se procurer des occasions en première période, face à la muraille défensive luxembourgeoise. Sur un corner, Karim Benzema profite pourtant d’une erreur de la défense pour ouvrir le score (1-0, 23e). Le Madrilène inscrit là son deuxième but en trois matches. Il s’impose peu à peu comme l’attaquant numéro un des Bleus.

Il n’est pas le seul à avoir marqué des points lors de ce troisième succès consécutif. Déjà passeur décisif sur le but de Benzema, Yoann Gourcuff a confirmé son retour en forme en inscrivant son deuxième but en deux matches (76e), après celui inscrit contre la Roumanie (2-0). Il est également à l’origine de l’expulsion de Peters (54e), qui vaut à la France de jouer en supériorité numérique pendant une bonne partie de la seconde période. Il peut lui aussi s’attendre à devenir l’un des cadres de Laurent Blanc, qu’il a connu durant deux saisons à Bordeaux.

Alou Diarra s’affirme comme capitaine

Bien sûr, l’équipe de France aurait pu faire bien mieux que de l’emporter 2-0 à dix contre onze face à une équipe aussi faible que le Luxembourg. Mais les motifs de satisfaction existent. La défense centrale, d’abord, tenue par Philippe Méxès et Adil Rami, tient son rang. Depuis 274 minutes, elle n’a pas encaissé le moindre but, bien aidée par un Alou Diarra qui portait à nouveau le brassard de capitaine hier soir. A l’avenir, le sélectionneur peut sans problème s’appuyer sur la solidité de sa triplette défensive.

Autre bonne nouvelle : la concurrence pointe à nouveau le bout de son nez chez les joueurs de l’équipe de France. Séduisant contre la Bosnie et la Roumanie, Yann M’Vila avait laissé sa place sur le terrain à Abou Diaby. Le milieu de terrain d’Arsenal n’a pas déçu. Aussi technique qu’intelligent, il constamment manifesté l’envie de se porter vers l’avant. Quant à Loïc Rémy et Dimitri Payet, sans doute grisés par leur bonne performance contre la Roumanie, ils ont encore une fois su profiter de leur entrée en jeu pour montrer leurs qualités au sélectionneur.

Ce mercredi matin, les Bleus sont en tête de leur groupe avec un point d’avance sur la Biélorussie. Au fil des matches, il apparaît de plus en plus évident que la Norvège (1-2) et la Biélorussie (0-1) n’était que des accidents, des soubresauts du spectre désormais suranné de l’équipe de France version « Knysna ».

Clément Zampa