Les Bleus vivent (vraiment) bien ensemble

Bien loin de l’image négative renvoyée il y a quatre ans, l’équipe de France semble aujourd’hui évoluer dans une quiétude retrouvée où il fait bon vivre ensemble. Et si cela permettait aux Bleus de rêver à un formidable destin ?

La scène est cocasse. Plusieurs Bleus sont en train de danser au rythme de Magic System, spécialement invités à Clairefontaine, comme plusieurs groupes de musique avant eux. Paul Pogba, Karim Benzema, Moussa Sissoko et Mamadou Sakho enchaînent les pas de danse. Puis ce dernier se dirige vers Hugo Lloris, réputé peu expansif et pas spécialement grand danseur. Sous le regard hilare de ses coéquipiers et de Didier Deschamps, le capitaine se lance alors dans une danse africaine endiablée. Une scène finalement banale mais qui en dit long sur l’ambiance qui règne au sein du groupe français.

« Ils sont conscients qu’individuellement, ils sont peut-être moins forts que d’autres sélections mais aussi que la qualité principale de ce groupe, c’est la cohésion, la solidarité », confie un proche de la sélection française. Ce que confirme un joueur : « avant, on avait une légère appréhension au moment de venir en sélection. Maintenant, tu viens avec le sourire. Tu es heureux de retrouver les potes. » Blaise Matuidi embraye : « On s’entend vraiment tous bien. On se retrouve dans les moments de détente. Ça nous aide à nous rapprocher les uns des autres. Comme dans tout groupe, des gens ont plus d’affinités avec certains, mais cela ne nous dessert pas. »

Des parties de pétanque endiablées

Alors que jusqu’à présent certains faisaient leurs activités de leur côté, plusieurs joueurs partagent désormais des moments communs, que ce soit à la console ou aux cartes. Les selfies entre les joueurs sont devenus quotidiens. Avec dans le rôle des photographes en chef Benzema, Cabaye ou encore Pogba. Les parties de pétanque sont également très disputées à l’arrière de leur hôtel. La bonne ambiance règne. Un membre du staff résume la situation. « L’ambiance, c’est celle d’une bande de copains en colonie de vacances. Pas de disputes, pas d’engueulades. Même à l’entrainement, tu sens que la bonne ambiance qui règne en dehors du terrain transpire sur le terrain par leurs automatismes. »

Plusieurs symboles témoignent de cette cohésion retrouvée. La non-convocation de Samir Nasri qui cristallisait toutes les (mauvaises ?) attentions en est un. Tout comme l’apaisement des relations entre Karim Benzema et Olivier Giroud. Le nouveau comportement d’Hugo Lloris, plus impliqué dans son rôle de patron, mais aussi la mutation progressive de Patrice Evra qui a compris qu’il devait faire amende honorable après Knysna. « Il n’y a pas d’états d’âme, conclut Loïc Rémy. Nous sommes soudés, les 23 sont concernés. On fait un peu abstraction de ce qu’il se passe autour de nous. » Tous les voyants sont au vert pour cette équipe qui espère désormais prouver que la belle histoire qui s’écrit en dehors du terrain peut se poursuivre sur la pelouse.

PT et MB à Ribeirao Preto