
Les primes pour Haïti ?

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INFO RMC SPORT Six mois après le drame de Knysna, les ex-Bleus de Raymond Domenech continuent de défrayer la chronique. Cette fois, ils ne sont pas vingt-trois mais deux. Deux joueurs au palmarès inégalable qui ont pour point commun de ne plus avoir d’avenir en sélection. Depuis l'Afrique du Sud, Nicolas Anelka a été suspendu 18 matches, soit jusqu'à l'Euro 2012. Comme quoi la FFF sait compter… Thierry Henry, lui, s'est exilé à New York au Red Bulls, une des franchises de la Major League Soccer, le championnat US. Laurent Blanc a récupéré la sélection et ne compte pas sur l'expérience de ces deux joueurs longtemps taxés d'individualisme.
Eux ne comptent plus sur lui non plus, d'ailleurs. Ni sur la FFF. Profondément marqués par l'incompétence des dirigeants qui ont maintenu Raymond Domenech à l'issue de l'Euro 2008, Nicolas Anelka et Thierry Henry avaient déjà basculé dans leur tête. Depuis deux ans. Deux ans de malveillance tactique et d'absence de communication de la part de Domenech. Un système mal compris et une attitude hautaine ont eu raison de la confiance des cadres envers le sélectionneur et son staff.
Les révélations de « Libé » creusent le sillon définitif d'une rupture de ban. Et de discours. Nicolas Anelka a beaucoup de défauts mais sa fierté n'a d'égale que sa ligne de conduite. L'homme a des convictions. Fortes. Il ne bougera pas d'un iota. Joint ce mardi soir, un de ses proches affirme sans fard que « le dossier (NDLR : du versement des primes) est très compliqué ». Sans doute. Une issue tient la corde. Henry et Anelka ne sont pas à 130 000 euros près...
Très imprégnés de culture américaine, une orientation forte se dégage. Il est de coutume aux Etats-Unis de reverser ses dividendes à des fondations ou associations caritatives. Thierry Henry ne serait pas insensible au malheur qui frappe Haïti depuis le tremblement de terre de janvier dernier. « C'est une option », glisse-t-on de son côté.