Luyindula : « Pas de revanche à prendre »

Titulaire samedi soir en Lituanie, Peguy Luyindula savoure son retour surprise en équipe de France.

Peguy Luyindula, qu’avez-vous ressenti quand Raymond Domenech vous a dit que vous étiez titulaire contre la Lituanie (samedi, victoire des Bleus 1-0) ?
Je n’ai pas ressenti de surprise, mais plutôt du plaisir. On m’a appelé, ça m’a fait plaisir. On m’a dit de jouer, ça m’a fait plaisir. Tout simplement.

Vous avez tout de même pris la place de Karim Benzema dans le onze de départ…
On est un groupe et on sait que chacun peut jouer à un moment ou à un autre. Certains partent avec un peu plus d’avance, mais c’est la même chose en club : on joue un match, on ne joue pas le suivant, ça tourne… J’ai joué en Lituanie car le coach (Raymond Domenech) avait sans doute besoin de mes qualités, mais peut-être qu’il ne me rappellera plus, ou au contraire peut-être que je jouerai tout le temps... On ne sait pas.

Votre précédente sélection remonte à trois ans et demi. L’équipe de France vous a-t-elle manqué ?
L’équipe de France manque toujours, car c’est ce qu’il y a de mieux. En même temps, je vous mentirais en disant que je n’en dormais plus. J'étais concentré sur autre chose, je devais me remettre dans le bon sens, j'avais beaucoup à faire avec le PSG, j'avais d'autres choses à penser.

Après quelques années de galère, ne vivez-vous pas tout cela comme une revanche ?
Une revanche, mais par rapport à qui ? Je m'en fous de ça. Je ne me bats contre personne, je n'ai pas de revanche à prendre. Je fais un beau métier, je kiffe. Et quand tout ça sera fini, je m'occuperai de mes enfants...

Vous n'avez aucune amertume ?
Je ne vais pas dire que je me fous de tout, mais je suis un mec qui relativise, si je n'avais pas cette capacité, je serais mort pour le foot ! Je jouerais peut-être en CFA et je serais peut-être bien. J'ai de la force de caractère et la chance de savoir relativiser.

Suivant l'adage, "on ne change pas une équipe qui gagne". Pensez-vous avoir gagné votre place de titulaire pour mercredi au Stade de France ?
(Rires) Pour moi, cela n'existe plus. Avec Paris, il y a des matches où on a gagné, où j'ai marqué, et je n'étais plus dans l'équipe le match suivant. On change une équipe quand il faut qu'elle gagne !

La rédaction