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M'Vila, comme un symbole

Yann M'vila

Yann M'vila - -

Le jeune milieu de terrain de Rennes a livré une nouvelle copie prometteuse sous le maillot bleu. Patron malgré lui de l’entrejeu tricolore, il n’a pas pu éviter la défaite, étant impliqué sur l’action du but biélorusse.

L’histoire aurait pu être belle. Elle avait bien commencé en tout cas pour Yann M'Vila. Titulaire surprise dans l’entrejeu tricolore en lieu et place d’Alou Diarra, le jeune milieu de terrain n’a pas fui ses responsabilités. Au sein d’une équipe bleue en mal d’inspiration, du moins en première période, le Rennais a surnagé. Pourtant dévoué, aux côtés d’Abou Diaby, à endiguer les rares vagues biélorusses, c’est lui, longtemps, qui a orienté le jeu des Bleus. Le natif d’Amiens n’a cessé d’aimanter les ballons adverses et de s’intercaler entre les lignes, amenant le liant manquant à l’animation tricolore.

Un liant qui a mis du temps à surgir des crampons de Jérémy Menez et de Florent Malouda, milieux excentrés dans le 4-4-2 couché vendredi soir par Laurent Blanc. A plusieurs reprises, le nouveau capitaine tricolore a cherché à forcer la décision. Mais ses deux tentatives en première période (35e et 45+1) n’ont pas fait trembler les filets de Yuri Zhenov.

Une erreur payée cash

Et Yann M'Vila alors ? Pas en reste non plus. Sa lourde frappe au retour des vestiaires n’a, hélas, pas plus de réussite (49e). Moins en vue offensivement au fil des minutes, le Breton assure son rôle de sentinelle. L’équipe de France joue mieux, évolue plus haut et pousse la Biélorussie dans ses derniers retranchements. Sans craquer. En revanche, c’est l’agressivité de M'Vila qui flanche en fin de partie. Le Rennais, Gaël Clichy sur ses flancs, ne parvient pas à arracher le ballon des pieds de Vyacheslav Hleb dans sa surface.

La suite ? Un ballon en retrait pour Sergey Kislyak (86e, 0-1) et une défaite d’entrée pour les Bleus dans les éliminatoires de l’Euro 2012. L’équipe de France paie cher son erreur. Et Yann M'Vila, l’une de ses rares absences du match. Mais la nouvelle coqueluche du stade de la Route de Lorient, encore en apprentissage des exigences internationales, devait-il être à la fois au four et au moulin ? Le pouvait-il seulement ? Longtemps, c’est lui, deux sélections seulement en équipe de France au compteur, qui a endossé le rôle du patron au milieu de terrain. Le potentiel est là, c’est indéniable. Mais, à l’image du reste de ses partenaires, il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour assumer ce statut.

Alix Dulac