Mais où est passée la « charte du joueur de l’équipe de France » ?

Fernand Duchaussoy - -
« Voyez avec Noël Le Graët », souffle Gervais Martel. « Demandez à Fernand Duchaussoy », souffle le président de Guingamp. « Je n’étais pas là quand elle a été signée », rétorque le nouvel homme fort de la fédération. A la FFF, plus personne ne semble connaître le sort réservé à la fameuse « charte du joueur de l’équipe de France » qui avait tant fait parler en février 2009. Le document avait alors été signé en grande pompe au Castellet (Var) par les joueurs sélectionnés pour le match contre l’Argentine (0-2).
A une époque où la communication des Bleus était – déjà – au plus mal, cette charte devait redéfinir les droits et les devoirs des joueurs internationaux. Selon un membre de la fédération, la question de la reconversion, avec l’accompagnement de la FFF, avait été aussi évoquée. Une partie financière, touchant notamment au droit à l’image, était également abordée.
Du côté des devoirs, « les joueurs étaient soumis à quelques ‘règles marketing’ en ce qui concerne par exemple la représentation du maillot », glisse cet employé de la fédération. Voilà sans doute pourquoi la FFF n’a jamais souhaité communiquer sur son contenu exact. En revanche, la question du comportement n’était pas formellement définie, mais l’obligation de chanter la Marseillaise ne faisait pas partie des devoirs.
Pas certain, aujourd’hui, après les tribulations des Bleus en Afrique du Sud, que l’expérience soit reconduite. « Si on devait réécrire ce document, ce serait différent », confie-t-on à la fédération. Il avait pourtant été question que les vingt-trois joueurs de Domenech signent à nouveau cette charte avant la Coupe du monde 2010. Hypothèse finalement abandonnée. De quoi illustrer une fois de plus la perte totale d'autorité constatée par la suite en Afrique du Sud ?