Masseglia : « Pas de démission en bloc du Conseil fédéral »

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) refuse l’idée d’un départ massif des dirigeants de la Fédération française de football après le fiasco des Bleus en Afrique du Sud.

Après la démission de Jean-Pierre Escalettes de son poste de président de la FFF, le Conseil fédéral doit-il l’imiter ?
Personnellement, je ne veux pas qu’il y ait de démission en bloc. La Fédération doit continuer à fonctionner. Elle ne représente pas que l’équipe de France. Il y a des matchs qui se déroulent chaque week-end. Il y a d’autres équipes nationales qui sont engagées. Il me semble qu’il faut que le Conseil fédéral assure les affaires courantes et construise le futur des Bleus, afin de ne pas reproduire ce qui est arrivé.

Ces décisions doivent-elles être prises maintenant ?
Chaque fois qu’on veut prendre une décision dans la précipitation, ça ne marche pas. Il faut dépassionner le débat et analyser les causes des difficultés actuelles, mais aussi évaluer les remèdes. Avant de prendre une initiative, engager une réforme ou formuler des propositions, je crois qu’il est sain de prendre son temps.

Le monde professionnel doit-il désormais s’occuper des Bleus ?
L’équipe de France, quel que soit le sport concerné, fait partie du patrimoine national. Elle ne peut appartenir qu’à la Fédération française. Par contre, chacune des fédérations peut s’organiser pour que le management de l’équipe soit fait en concertation avec les professionnels. Mais l’autorité propriétaire doit rester la Fédération.

Propos recueillis par Corentin Meynier