« Mon patron m’a dit : Ne reviens pas sans les places ! »

Les supporters des Bleus se ruent déjà sur les places du match France-Eire, par peur d'être ensuite débordés en nombre dans les tribunes du Stade de France par les Irlandais - -
« Ça nous arrive d’avoir du monde, mais là pour que la file aille aussi loin et de manière non-stop comme ça. C’est assez impressionnant. » Ce caissier n’en revient pas. Il y a foule aujourd’hui au service billetterie de la Fnac des Champs Elysées. La vente des billets pour le barrage retour entre la France et l’Eire a démarré ce jeudi et les supporters français étaient déjà nombreux à être au rendez-vous. « Il faut être fidèle à Raymond qui nous a demandé un stade bleu-blanc-rouge plutôt qu’un stade vert, confie l’un d’entre eux. On va soutenir la France sur un match couperet. On est près à sacrifier notre pause déjeuner pour ça. »
La FFF ayant rejeté en bloc toute éventualité d’achat de places en ligne, les supporters devaient donc se déplacer physiquement près de certains points de vente pour aller retirer leurs billets. « On aurait bien aimé pouvoir les acheter sur Internet mais bon on est venu faire la queue de bonne grâce », confie la même source. Si certains estiment que ce système de vente « est mal organisé », d’autres ont choisi de prendre leur mal en patience, à l’image de cette dame venue braver la foule pour son petit garçon. « Mon patron m’a dit : « Ne reviens pas sans les places ! ». J’ai donc toute l’après-midi pour ça. »
La peur du public irlandais
C’est la peur de voir le public irlandais le supplanter dans les tribunes qui ont poussé les supporters tricolores à se montrer aussi offensifs sur les places du match France-Eire. « Les Irlandais seront assez nombreux, c’est pour ça qu’on essaie de prendre les places assez tôt. » A la Fnac des Champs-Elysées, il n’y avait pourtant pas la moindre trace d’un homologue irlandais. « Ils doivent en train de la faire à Dublin. » Là-bas aussi, certainement, il y a foule devant les guichets. Le match France-Eire a déjà commencé.