Nasri, opération rachat

Samir Nasri n'est pas certain d'être titulaire face à l'Albanie - -
On l’avait quitté fâché après les deux derniers matchs des Bleus en Albanie et en Roumanie. Fâché contre lui-même car il n’avait guère brillé sportivement mais aussi contre les médias français, trop excessifs à son goût. Son comportement au sein du groupe France commençait également à interloquer certains de ses coéquipiers. Bref, Nasri, l’un des footballeurs français les mieux payés du moment (6,5 millions d’euros nets annuels à Manchester City), commençait à faire des vagues.
Le joueur en est convenu ce mercredi en conférence de presse. « J’ai raté mes deux dernières sorties avec l’équipe de France. J’ai envie de bien faire, a-t-il expliqué. A moi de me racheter. Si j’étais fâché ? Au sein de l’équipe, tout va bien. La vie du groupe n’a jamais été aussi bonne en équipe de France. J’ai connu l’ancien régime (sic). Je peux vous dire que c’est totalement différent. J’étais un peu fâché contre vous (la presse, ndlr). On a fait toute une histoire d’un truc que j’ai dit sur Laurent Blanc. C’était un petit malentendu qui s’est réglé en une seconde avec le coach. Mais ça s’est étalé sur dix jours. C’était très pesant. J’étais fâché contre vous mais aussi contre moi-même car j’avais parlé pour rien. Et je n’avais pas été bon surtout… »
« On ne peut rien revendiquer »
Très en vue avec Manchester City qui l’a acheté pour 28 millions d’euros cet été, Nasri s’est refait une santé sportive et psychologique au cours de ces dernières semaines. Il semble apprécié à City, où la concurrence est pourtant plus que féroce. Remplaçant en Roumanie (0-0), l’ancien Marseillais, qui a retrouvé avec plaisir son ancien coéquipier Djibril Cissé – avec lequel il était attablé mardi soir –, doit élever son niveau de jeu en équipe de France où il n’a que très rarement brillé, surtout cette année.
Pour le moment, rien n’indique qu’il retrouvera dès vendredi une place de titulaire. Sa polyvalence joue pour lui. Mais d’autres éléments évoluant dans son registre sont performants. « J’ai envie de démarrer pour me racheter, assure-t-il, quitte à rouvrir la porte aux interprétations. Le positionnement ? Peu importe. On ne peut rien revendiquer. On est à disposition de l’entraîneur. A Manchester City, j’alterne tous les postes. Je n’ai pas de préférence. » Certainement conseillé par ses proches et par son agent Jean Pierre Bernès en particulier, Nasri a mis de l’eau dans son vin. A lui désormais de s’affirmer sur le terrain.