Pour les Bleus, c’est l’heure de vérité

Les Bleus - -
Vingt-quatre heures après les écoliers, c’est au tour des Bleus de faire leur rentrée. Ce vendredi, ils accueillent la Biélorussie en ouverture des qualifications à l’Euro 2012. Dans un stade de France à priori bien garni (70 000 spectateurs sont attendus), les hommes de Laurent Blanc entament leur campagne de rachat.
En quelques semaines, le nouveau sélectionneur a ramené le calme dans la maison bleue. Mais il a aussi rappelé qu’il lui faudrait du temps pour rebâtir. Deux mois et demi après le séisme de Knysna, les fondations restent fragiles. Même si la moitié des joueurs n’était pas en Afrique du Sud, tous en portent la responsabilité aujourd’hui. « On a envie de redorer le blason de l’équipe de France », résume Louis Saha, qui n’avait plus été appelé en sélection depuis 2006.
Seuls les résultats leur permettront d’effacer le traumatisme de la Coupe du monde. Autant dire qu’une victoire face à la 78e nation mondiale est impérative. Elle mettrait aussi un terme à une série humiliante de trois défaites d’affilée. « On va jouer pour gagner, lance Florent Malouda. Ces derniers temps, ça ne nous ait pas beaucoup arrivés. On jouait souvent pour ne pas perdre. Là, on va essayer de les mettre sous pression d’entrée. »
Cette nouvelle philosophie de jeu prônée par Laurent Blanc a séduit l’ensemble des joueurs. D’une manière générale, l’ancien coach de Bordeaux fait l’unanimité depuis sa prise de fonction. En quelques semaines, il a redéfini un cadre de vie, rouvert les portes de la sélection et assaini les relations avec la presse. Le tout sous les yeux admiratifs de ses nouveaux protégés.
Blanc : « Faire preuve d’humilité »
« Les joueurs adhèrent à son discours, glisse Mamadou Sakho, le jeune défenseur du PSG. C’est dû à son charisme, à sa façon de parler. Il sait dire les choses justes au bon moment. C’est peut-être aussi lié à son palmarès. C’est quelqu’un qui a eu une très belle carrière de footballeur. Avec toute son expérience, les joueurs le respectent énormément. »
La situation tranche avec les six ans de règne de Domenech. Reste à le prouver sur le terrain. Face aux partenaires d’Alexander Hleb, les Bleus seront en quête de certitudes. « Depuis quelques temps, l’équipe de France obtient des résultats qui ne lui permettent pas de penser qu’elle peut gagner à chaque match, a rappelé Blanc. L’humilité fait partie de la panoplie d’un sportif. Et en ce moment, je crois qu’il faut en faire preuve. »
Après une défaite encourageante en Norvège (2-1) mi-août, sans les Mondialistes, l’heure de vérité à sonné. Avant d’aller défier la Bosnie-Herzégovine à Sarajevo mercredi, les Bleus doivent réussir leur retour au pays. Histoire de prendre un bon départ dans un groupe plutôt abordable (Roumanie, Albanie, Luxembourg). Mais surtout pour se réconcilier avec les Français. « On ne sait pas trop à quel accueil s’attendre, souffle Mathieu Valbuena. Mais quoi qu’il arrive, on va tout donner sur le terrain. Il faut redonner du plaisir aux supporters parce qu’on les a énormément déçus. »