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Pour Sagnol, les champions du monde qui ont repris plus tôt que prévu vont à l’encontre du syndicat des joueurs

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A l’image de l’ancien Rennais Ousmane Dembélé à Barcelone, certains champions du monde français ont repris leur activité en club plus vite que prévu. Une tendance qui va à l’encontre de celle imprimée par le syndicat international des joueurs comme l’a expliqué Willy Sagnol ce vendredi dans sa nouvelle émission "Ici c’est Willy" sur RMC.

Il voulait gagner sa place dans la hiérarchie des attaquants catalans. Alors il est revenu plus tôt que prévu à l’entraînement. Champion du monde en Russie, Ousmane Dembélé a symbolisé une tendance qui a vu plusieurs Bleus devancer l’appel du retour en club. Et pour Willy Sagnol, si ce choix se comprend, il va à l’encontre des intérêts du syndicat international des joueurs.

"Ce qui est important, c’est le nombre de jours ou de semaines de vacances, a expliqué le vice-champion du monde 2006 ce vendredi dans "Ici c’est Willy", sa nouvelle émission hebdomadaire sur RMC. Après, certains préfèrent faire des préparations plus longues, d’autres n’ont pas besoin de cinq-six semaines de préparation mais sont prêts beaucoup plus tôt et peuvent durer dans la saison… Ce qui m’inquiète un peu, ce sont les joueurs qui ont eu 17-18 jours de vacances. Ce n’est même pas trois semaines."

Et de poursuivre: "D’un côté, on a le syndicat international des joueurs, la FIFPro, qui chaque année nous pond des communiqués pour nous dire que les joueurs n’ont pas assez de vacances et qu’ils jouent trop de matches… Mais on se retrouve avec certains éléments de l’équipe de France qui ont même repris avant la date prévue, comme c’est le cas de Dembélé à Barcelone, même si je le comprends car il voulait gagner sa place. Mais on ne peut pas avoir un syndicat qui œuvre pour avoir plus de vacances et des joueurs qui font complètement l’inverse."

Sous peine d’affaiblir la représentation des acteurs du jeu. "Dans ce cas-là, le syndicat n’a plus de poids dans les instances internationales pour défendre les droits des joueurs, estime le membre de la Dream Team RMC Sport. Est-ce qu’ils s’écoutent? Je ne veux pas lui manquer de respect, car c’est un très bon joueur, mais quelqu’un comme Dembélé, à 20 ans, il ne peut pas connaître son corps. Même à 20 ans, parfois, on ne le connaît pas encore… Et tu ne montres pas à ton entraîneur que tu as vraiment envie en rentrant plus tôt. Tu le fais en t’entraînant tous les jours toute l’année, en étant carré et discipliné." A bon entendeur…