Pourquoi les Bleus aiment jouer en province

Le public de province aime voir jouer les Bleus - AFP
A force, le constat a viré à la ritournelle. A chaque déplacement des Bleus loin de la capitale et du Stade de France, les mêmes rengaines. Le bonheur du public devant une sélection nationale qui vient le voir si rarement. La joie des joueurs d’évoluer devant des spectateurs plus enjoués que ceux de leur habituelle enceinte dionysienne. Sourires et plaisir, quoi. Comme si sortir de la région parisienne chassait le moindre nuage pour faire place à un grand soleil.
Cela tombe bien : les Bleus ont deux rendez-vous en province dans les prochains jours, vendredi à Rennes contre l’Albanie puis mardi prochain à Marseille face à la Suède. Une rareté. Depuis sa prise de fonctions, à l’été 2012, Didier Deschamps n’a connu la chose qu’à trois reprises : au Havre en août 2012, pour sa première de sélectionneur (0-0 contre l’Uruguay), puis à Nice (1-1 face au Paraguay) et Lille (8-0 contre la Jamaïque) en juin dernier pour préparer la Coupe du monde. Pas illogique, donc, de voir ce dernier pousser au voyage.
Mandanda : « Ça fait quelque chose de jouer au Vélodrome avec la sélection »
« Le coach a insisté sur ces deux matches qui se jouent en province, raconte Josuha Guilavogui. Pour moi, ce sera la première fois avec l’équipe de France en province. C’est pas mal, surtout que le lien avec les Français s’est renoué. Tout le monde n’a pas la chance de venir au Stade de France. J’espère que ce sera une très belle fête lors de ces deux matches amicaux. » Et Morgan Schneiderlin d’appuyer : « C’est particulier parce qu’on a l’habitude de jouer au Stade de France. C’est aussi une opportunité pour ces personnes de différentes régions de venir nous voir. Et pour nous, c’est aussi une opportunité de jouer dans un nouveau stade. Ça va être très bien. Ce sont deux grands clubs français en plus, Rennes et Marseille. Deux grandes villes. Donc ça va être une belle opportunité. »
Surtout pour des joueurs qui ont évolué, ou le font toujours, en Ligue 1. Exemple avec le gardien de l’OM, Steve Mandanda : « Marseille, c’est là où j’ai grandi. Où j’ai commencé à jouer mes premiers matches de Ligue 1. Là où j’ai fait pratiquement toute ma carrière. C’est mon club, le club que j’aime. Je suis là-bas depuis longtemps donc forcément, ça fait quelque chose de pouvoir jouer au Vélodrome avec la sélection. » Nul doute que le public sera à la hauteur de ces retrouvailles avec ses Bleus.