Que de regrets !

Le meneur de jeu des Bleus n'a pas eu le rayonnement offensif escompté face aux Serbes - -
En ramenant un point de Belgrade, une courageuse équipe de France se dirige droit vers les barrages. Mais au vu de ce qu’ont affiché les Bleus dans ce qui devait être « l’enfer » du Marakana, les hommes de Domenech ont regagné du crédit. Et le sélectionneur du répit.
Réduits à dix contre onze dès la 9e minute, les partenaires de Thierry Henry, buteur et une nouvelle fois exemplaire, ont en effet affiché une force de caractère salutaire et encourageante pour l’avenir. Avec plus de réalisme, ils auraient même pu s’imposer à Belgrade…
Comme on pouvait s’y attendre, les Bleus n’étaient pas les bienvenus dans la capitale serbe. Le public du Marakana, chaud comme une bouillote, a copieusement sifflé les Bleus dès leur entrée sur le terrain pour l’échauffement. Idem durant « La Marseillaise ». Une source de motivation pour les Tricolores ? Pas évident. La fougue serbe les ramène vite à la réalité. Dès la troisième minute, un premier frisson parcourt le camp français. Après une mauvaise relance d’Hugo Lloris, Dejan Stankovic reprend sans contrôle le ballon. Son tir passe à côté.
Quelques secondes plus tard, Kacar tente lui aussi sa chance de loin. Le gardien lyonnais doit se coucher pour repousser le ballon. Le troisième avertissement se paiera très cher.
A la 9e minute, près une mésentente entre Gallas et Abidal, Zigic file seul au but. Lloris sort et déséquilibre l’attaquant du FC Valence. L’arbitre italien Roberto Rosetti n’hésite pas. Penalty pour la Serbie. La double peine est appliquée pour le pauvre Gone qui est expulsé. Steve Mandanda, qui remplace André-Pierre Gignac, ne peut rien sur le tir de Nenad Milijas. La Serbie mène 1-0. Pour l’équipe de France, le coup de massue est terrible. Belgrade s’enflamme et croit déjà à une qualification historique.
Les Serbes frappent sur la barre
Après « l’auto goal » d’Escudé puis les révélations sur les tensions internes, le sort s’acharne sur la maison bleue. Mais capitaine Henry donne de la voix, encourage ses partenaires. N’est-il pas devenu spécialiste dans l’art d’éteindre les incendies ? Il faut se réorganiser. Anelka se place en pointe. Les Bleus accusent le coup mais ne baissent pas les bras. Yoann Gourcuff, des 25 mètres, tente sa chance (25e). En Roumanie (2-2), au même endroit, sa frappe avait fait mouche. Sur la pelouse du Marakana, elle se perd sur la piste d’athlétisme…
Mais la France réagit. Peu à peu, elle impose son rythme. 31e minute, à l’entrée de la surface, Anelka tente sa chance à ras-de-terre. En manque de compétition avec le Sporting du Portugal, Vladimir Stojkovic relâche le ballon dans les pieds de Thierry Henry. L’attaquant français trompe sans difficulté l’ancien gardien du FC Nantes. Son 50e but en bleu. Loin d’être le plus beau, mais pas loin d’être le plus important. La confiance change de camp. Nicolas Anelka (41e) puis Yoann Gourcuff (45e) mettent les Serbes en danger et confirment cette impression.
De retour des vestiaires, le combat psychologique est toujours à l’avantage des Tricolores. Anelka, en jambe, ne trouve pas le cadre (52e). Les Serbes ripostent : Branislav Ivanovic envoie « une mine » sur la barre transversale qui réveille le Marakana. En défense, l’équipe de Radomir Antic ne rassure pas. Grâce à une belle frappe, Thierry Henry inquiètent à nouveau Stojkovic (71e). Yoann Gourcuff l’imite dix minutes plus tard. Sans réussite. L’expulsion de Lazovic (89e) ne changera rien.