Raymond est déjà dos au mur

La défaite face à l’Autriche a fragilisé un sélectionneur qui était déjà en sursis après un Euro raté.

Depuis 5 matches (Euro compris), l’équipe de France a encaissé 11 buts pour 5 marqués et un bilan de 1 victoire, 1 nul et 3 défaites. Un bilan terrible qui intervient après seulement le premier match de qualification à la Coupe du monde 2010. Le match qui devait relancer l’équipe de France, mettre sur des rails la jeune génération (Benzema, Nasri, Mandanda), et reconquérir un public en colère après le fiasco de la campagne de Suisse. Sur tous ces points, les Bleus ont échoué. Le premier accusé est Raymond Domenech. En désamour total avec le public depuis ses déclarations fantasques de l’Euro, le toujours sélectionneur des Bleus n’a pas changé malgré les avertissements du conseil fédéral. En Autriche, il a encore une fois surpris par des choix bizarres. Le plus gros reste le remplacement de Sagna par Gourcufff sur un corner en faveur de l’Autriche. Un coup de pied de coin qui a donné le troisième but autrichien. Après le match, il a été incapable d’expliquer au micro de TF1 les raisons de la déroute tricolore. En coulisses, il a puni Florent Malouda, pour ses déclarations au journal L’Equipe, en l’expédiant en tribune. En remplacement, il a mis un Nasri qui a été totalement transparent et timide. Incapable d’avancer dans les lignes autrichiennes et pas vraiment défenseur en plus. Les détracteurs de Domenech vont encore trouver mille raisons de le critiquer. D’autant que mercredi face à la Serbie au Stade de France, l’ancien lyonnais va jouer sa tête en même temps que l’avenir des Bleus dans cette phase de qualification. Le climat sera tendu, sur la pelouse et dans le public. Les fans ne pardonneront rien : « Il faut s’accrocher leur demande le coach, cette équipe rajeunie a vraiment besoin de soutien. » Pas sûr que le public soit clément avec une formation dans laquelle il ne s’identifie plus, et pire qui ne le fait plus rêver. L’objectif officieux de Domenech pour les trois premiers matches de qualification était fixé à 5 points. Avec ce zéro d’entrée, la France est obligée de gagner ses deux rencontres à venir pour remplir cet objectif. Sinon Raymond Domenech pourrait vivre un second mandat beaucoup plus court que le premier.

La rédaction