Sakho veut « tout casser » !

Près de trois semaines après son retour à la compétition, Mamadou Sakho a été appelé par Laurent Blanc pour les deux matches amicaux face aux Etats-Unis (le 11 novembre) et à la Belgique (le 15). En l’absence du défenseur central du Milan AC, Philippe Mexès, le capitaine du PSG a une belle carte à jouer.

Heureux comme au premier jour, Mamadou Sakho, sourire en bandoulière, retrouve Clairefontaine, ses potes de chambrée et les traditionnelles conférences de presse d’avant-match. Depuis juin dernier et la tournée en Europe de l’Est où il avait été titularisé contre la Biélorussie puis l’Ukraine, le nouveau capitaine du PSG n’avait plus goûté à ce bonheur simple de la sélection nationale. La faute à une vilaine blessure aux ischio-jambiers qui l’a privé des deux rencontres décisives disputées en octobre dernier (Albanie et Bosnie).

Pendant près de deux mois, celui qui a grandi dans le quartier de la Goutte-d’Or à Barbès a ruminé sa peine. Avant de revivre : « Après un aussi long arrêt, il faut être prêt quand on revient, estime le Parisien, fan de Gabriel Heinze et de Lilian Thuram. En plus, j’ai bien pris le temps de la cicatrisation de la blessure. Mentalement, j’ai envie de tout casser ». Silence, comme pour considérer si les mots employés traduisaient bien sa pensée. Puis, reprise en fanfare : « Oui, j’ai toujours envie de tout casser ! Pendant deux mois, je n’étais pas là. J’ai très très faim ».

Troisième homme derrière Rami et Mexès

Encore à court de rythme, Mamadou Sakho n’a pas tout réussi en ce début de la saison. Avec seulement six matches au compteur en Ligue 1, les performances du Parisien ont même suscité quelques désagréables commentaires. « Les critiques ne me touchent pas plus que cela, glisse celui qui est lié jusqu’au PSG jusqu’en 2014. Chacun a sa vision des choses. On ne peut pas être parfait. Il y a des soirs où ça va et d’autres où c’est moins bien. Mais autour de moi, j’ai mes proches. Ils me disent la vérité ».

Troisième homme dans l’esprit de Laurent Blanc derrière Adil Rami et Philippe Mexès en charnière centrale, Sakho n’a donc pas le choix : il doit convaincre lors des deux prochaines rencontres amicales. « Je n’ai que 21 ans, souligne-t-il. J’ai encore dix ans voire quinze ans de carrière devant moi. Je n’en suis qu’à mes débuts. Il n’y a pas le feu au lac. Mais attention, je n’ai rien volé même si je me rends compte de la chance que j’aie… ».

Grâce au forfait de Philippe Mexès (blessé à la main) et à l’absence momentanée d’Eric Abidal (conservé par le Barça pour le 1/16e de finale de Coupe du Roi face à Hospitalet), Mamadou Sakho devrait logiquement être titulaire, vendredi soir, face aux Etats-Unis au Stade de France. Pour le plus grand plaisir du nouveau capitaine du PSG.

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Trois hommes pour un coup fin |||

Hormis Sakho, Marvin Martin, Laurent Koscielny et Olivier Giroud ont l’occasion de se montrer face aux Etats-Unis  et à la Belgique (15 novembre). Avec des ambitions diverses à plus de sept mois de l’Euro 2012. En l’absence de Samir Nasri, touché au tendon rotulien et forfait pour les deux rencontres, le milieu de terrain sochalien a une magnifique carte à jouer. Brillant face à l’Albanie (3-0) puis contre la Bosnie (1-1), le Parisien de naissance n’a jamais déçu sous le maillot tricolore. En cas de nouvelle performance probante lors des prochains jours, Martin pourrait frapper un grand coup.

A l’instar de « MM », Laurent Koscielny a, lui aussi, tout à gagner lors de cette double confrontation amicale. Auteur d’un début de saison solide avec les Gunners, l’ancien stoppeur de Tours pourrait venir perturber les certitudes de Laurent Blanc en défense centrale. Le Milanais, Philippe Mexès, une nouvelle fois forfait, et le Valencian Adil Rami, décevant face à la Bosnie, n’ont qu’à bien se tenir. Enfin, arrivé le premier à Clairefontaine mardi, Olivier Giroud ne veut pas surtout pas gâcher sa chance pour sa première convocation chez les Bleus. Co-meilleur buteur de la Ligue 1 avec Kevin Gameiro (8 buts), l’attaquant héraultais a bien l’intention de profiter de sa présence en sélection pour marquer les esprits.