Un ancien arbitre de la Ligue de Paris accusé de truquer des notes contre des faveurs sexuelles

Les révélations sur le football français se poursuivent. Il y a deux semaines, le magazine So Foot publiait une enquête sur des dysfonctionnements au sein de la FFF, avec notamment des cas de harcèlement sexuel et des problèmes d'alcool. Si le ministère des Sports a lancé une mission d'audit pour enquêter à ce sujet, de nouveaux témoignages glaçants étaient sortis quelques heures plus tard.
Dans le média Josimar, le journaliste indépendant Romain Molina a par ailleurs publié ce mercredi de nouvelles informations sur les dessous du football français.
Un observateur des arbitres de la Ligue de Paris mis en cause
Ce mercredi, le média norvégien publie de nouveaux témoignages sur un ancien observateur d'arbitres de la Ligue Paris-Île-de-France, Daniel Galletti, accusé par le média de chantage sexuel et d’harcèlement sexuel sur mineurs, promettant aux jeunes arbitres une promotion en échange de faveurs.
"Il a soigneusement choisi les arbitres qu'il pourrait essayer d'entraîner dans son jeu, indique une victime. Si vous mordiez à l'hameçon, il commençait à vous proposer des trucs. En tant qu'arbitre, vous voulez arbitrer de grands matchs. Pour cela, il faut de bonnes notes. Galletti pouvait nous fournir de bonnes notes et des recommandations pour aller plus haut. Mais c'était sous conditions".
Démis de ses fonctions en juillet dernier, l’homme aurait ainsi formulé des propositions sexuelles à de jeunes arbitres par messages. Des captures d'écran de ces échanges peu ragoûtants sont dévoilées par le média. Galletti aurait ainsi proposé à l’un d’entre eux, "une bran... ou rien", avant de lui demander si celui-ci "voulait se faire s...", en se montrant même prêt à payer pour une fellation, jusqu’à 1.000 euros.
Pas de lien direct avec la FFF
A la FFF, on indique toutefois qu'aucun mineur n'était impliqué dans cette affaire et que cet arbitre était bénévole. Il n'avait donc pas de lien contractuel avec la Fédération. La Ligue de Paris l'a démis de ses fonctions en raison de sa volonté de trucage de notes en faveur d'un autre arbitre dans le cadre de relations privilégiées. Aucune plainte n'aurait aussi été déposée.
Par ailleurs, la Ligue de Paris a prévenu la CFA, la Commission Fédérale des Arbitres, du comportement de Galletti qui a été démis également de ses fonctions d'observateurs des arbitres auprès d'elle.