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Suisse-France : Les notes des Bleus

Karim Benzema

Karim Benzema - -

La France n’a pas fait de détails face à la Suisse (5-2) et les Bleus doivent leur promenade de santé, entachée par un relâchement en fin de match, par une grosse activité de leur milieu de terrain. Et le nouveau show de leur duo Giroud-Benzema.

Lloris (6): Il a d’abord eu le mérite de faire les deux arrêts qu’il fallait, à la demi-heure de jeu, devant Seferovic, puis dans la foulée, sur un tir croisé de Shaqiri (30e). Mais dans un match largement dominé par les Bleus, il s’inclinera deux fois, face à Dzemaili (81e) et Xhaka (87e).

Debuchy (6) : Défensivement, il a plutôt bien tenu son couloir, ne concédant que peu d’espaces à ses vis-à-vis, même si son tacle un peu trop viril sur Mehmedi (12e) méritait le jaune. Un peu moins en réussite offensivement, il s’est un peu trop relâché en fin de match. Il couvre notamment Xhaka sur le deuxième but suisse.

Sakho (7) : Une fois encore, le défenseur de Liverpool a rendu une copie sans fioriture mais tout en efficacité et en puissance. D’un tacle autoritaire, il a notamment éteint Mehmedi dans la surface. Trahi par sa cuisse gauche, il cède sa place à Koscielny (66e), à la ramasse sur le deuxième but de la Nati.

Varane (7,5) : Le défenseur du Real Madrid a joué à sa main. Seferovic ? Dans sa poche. Il aurait pu ouvrir le score à la place de Giroud. Pas grave, c’est lui qui lance le Gunner sur le troisième but tricolore.

Evra (7,5): Comme face au Honduras, il s’est montré solide dans son couloir. Mais plus que face aux Sud-Américains, le latéral gauche mancunien a fait mal, très mal aux Suisses. Des bons centres, des jaillissements judicieux. Du très bon.

Cabaye (8): Un temps incertain, le joueur du PSG a récité une partition sans faille. Sa blessure à l’adducteur droit n’est donc qu’un vilain souvenir. Son volume de jeu a encore fait beaucoup de bien aux Bleus, comme la justesse de ses passes. Il ne lui a manqué qu’un but, finalement, mais la transversale de Benaglio, sur sa tête à bout portant (33e), en a voulu autrement. Averti, il sera suspendu contre l’Equateur.

Sissoko (8) : Préféré à Pogba pour débuter, il a mis de l’impact au milieu. Jamais embêté défensivement par les Suisses, il a revanche empoissonné leur jeu vers l’avant. Il a, parfois, manqué de justesse dans ses passes. Mais il marque le 5e but des Bleus. Et il a donné raison à Deschamps.

Matuidi (8): Une nouvelle copie gargantuesque de la part du Parisien, qui avait des jambes et l’envie de croquer dans tous les ballons. Il marque le but du break, sur un superbe décalage de Benzema (18e).

Valbuena (8) : Le Marseillais a mis un peu (mais vraiment un peu) de temps à se mettre en action. Mais quand il l’a fait, tout est allé un peu trop vite pour les Suisses, incapable de le museler. Il dépose parfaitement le ballon sur la tête de Giroud (17e) et aura aussi la saveur d’enterrer définitivement les Suisses, en reprenant parfaitement un centre au cordeau du Gunner (40e). Remplacé par Griezmann (83e).

Giroud (8,5): Son début de match et son coup de pied au visage de von Bergen auraient pu le plomber. Mais le Gunner, préféré à Griezmann, s’est vite mis dans le tempo. C’est lui qui saute plus haut que tout le monde pour ouvrir le score (17e). Lui qui marque le 100e but de l’équipe de France en Coupe du monde. Lui qui centre à merveille pour Valbuena, sur le 3e but tricolore. Et lui, évidemment, qui aura droit à sa standing-ovation lors de son remplacement par Pogba (63e), passeur décisif pour Benzema. Les états d’âme ? Aux oubliettes.

Benzema (8,5) : Il rate une frappe enroulée facile pour lui dès l’entame (5e) ? Pas grave. Il voit le penalty qu’il provoque lui-même repoussé par Benaglio (33e) ? Et alors ? Altruiste, il offre le deuxième but à Matuidi et le cinquième à Sissoko. En confiance, il n’a pas tremblé au moment de convertir en but, son 3e dans cette Coupe du monde, une ouverture millimétrée de Pogba (67e). Son quatrième but, inscrit sur une superbe frappe lobée, n’aura pas été validé, l’arbitre ayant déjà sifflé la fin du match. Cela ne gâchera absolument pas sa soirée, récompensée, une nouvelle fois, par son titre d'homme du match.

A.D