Thiney : « On a le potentiel pour gagner »

La milieu de terrain offensif des Bleues, Gaëtane Thiney, nourrit d’énormes ambitions à l’approche de l’Euro 2013 qui débute ce jeudi en Suède. Avant de défier les Russes, ce vendredi, à Norrköpings (18h), elle rêve déjà d’un sacre européen.

Gaëtane Thiney, êtes-vous convaincue de pouvoir gagner ce championnat d’Europe ?

On est convaincu d’avoir le potentiel pour le gagner. Mentalement, on doit mettre toutes les chances de notre côté. Pour cela, il faut avoir extrêmement confiance en nous.

L’objectif, c’est donc le titre et uniquement le titre ?

Oui, comme dans toutes les autres compétitions. On voulait être championnes du monde (elles ont terminé à la 4e place, ndlr), on voulait la médaille d’or olympique (4e, ndlr). Là, on veut être championne d’Europe. Peut-être qu’on l’affirme un peu plus que les années précédentes. On a à cœur d’exprimer au mieux notre potentiel.

Pourquoi l’affirmer aussi haut aujourd’hui ?

Par rapport à nos résultats, à l’expérience emmagasinée aux Jeux Olympiques et en Coupe du monde. Par rapport aussi au fait que Lyon est en finale de Ligue des champions chaque année. Toutes ces petites choses font que l’équipe gagne en maturité.

Que vaut la Russie, votre premier adversaire ?

C’est une équipe coriace. Elle a battu récemment la Norvège (3-2). Il faut faire attention. Si nous sommes sérieuses et efficaces devant le but, notre potentiel est supérieur à celui de la Russie. Mais un match de foot n’est jamais gagné d’avance. Les Russes sont physiques et ne lâchent rien. Elles ont des bonnes petites joueuses devant qui sont capables de faire la différence. Donc prudence.

L’équipe de France de basket vient d’atteindre la finale de l’Euro. Ressemblez-vous aux « Braqueuses » ?

On a eu l’occasion de les voir aux JO. Je sais que des joueuses de l’équipe de France communiquent avec elles. On s’inspire de tous les sports collectifs de haut niveau. Il y a des similitudes même si le sport et la compétition sont différents. Mais chaque groupe est différent.

Et vous, avez-vous envie d’avoir un surnom ?

C’est vrai que se sont souvent les équipes qui gagnent qui en ont un. Espérons qu’on en ait un, ce serait bon signe. On laissera aux médias le soin de le trouver. On n’en parle pas entre nous.

Que peut-on vous souhaiter pour cet Euro ?

De vivre une merveilleuse aventure. Gagner des titres, c’est bien, mais les gagner dans un contexte où on se sent bien, c’est encore mieux. Plus on avance, plus l’environnement nous prouve qu’on va bien vivre ensemble. Ici, en Suède, c’est très convivial. On se retrouve le soir pour jouer aux cartes. C’est aussi une aventure humaine. On doit gagner nos matches pour remporter le titre mais pour avoir aussi plus de jours à passer ensemble.

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Propos recueillis par Nicolas Jamain