Triaud : « Pas prêt à libérer Blanc pour les Bleus »

Alors que les sollicitations se font de plus en plus nombreuses autour de Laurent Blanc, le président bordelais déclare sur RMC Sport ne pas être prêt à céder son entraîneur.

Président, Bordeaux est champion d’automne avec une équipe renouvelée…
A Saint-Etienne on a été un peu timide, on a eu peur d’être les premiers à perdre puisqu’on était sur une série d’absence de défaites. Mais on peut aussi se demander s’il (Laurent Blanc) n’avait pas reposé son effectif, aurait-on été aussi performant par la suite… C’est une belle première partie de championnat, mais sans une seconde partie du même acabit, la première ne servira à rien.

Êtes-vous bluffé par votre équipe ?
Il y a énormément de solidarité, on l’a vu hier sur le but de Cavenaghi, ses camarades étaient aussi heureux que lui. Beaucoup de complicité, et un peu de talent aussi… Tout ça est précieux, mais il faut rester réaliste. L’an dernier, on avait des points de retard sur Lyon, et on a fini devant, alors… rien n’est gagné.

L’équipe peut-elle être déstabilisée par les sollicitations faites à votre entraîneur ?
Il vaut mieux faire envie que pitié. Tant mieux si des personnalités du club font envie, cela veut dire qu’ils sont bons. Personnellement, je ne suis pas certain que Laurent (Blanc) soit, à ce jour, très attiré par l’équipe de France. A mon avis, c’est trop tôt pour lui. Il est jeune et ce n’est pas très satisfaisant de jouer six matchs par saison. Au-delà de ça, je ne me prends pas la tête avec le futur. Laurent est sous contrat (jusqu’en 2011, ndlr) et nous quittera forcément un jour. Je ne pense pas qu’il fasse une carrière à Bordeaux comme celle de Guy Roux à Auxerre. Je ne suis pas prêt du tout à le libérer pour l’équipe de France. J’avais seulement dit précédemment que je ne m’opposerais pas à une pige. J’avais d’ailleurs bien insisté sur le terme de pige...

Il est prévu un match de l’équipe de France contre le Costa Rica le 25 mai, Bordeaux est en concurrence avec Lens…
Le président de la Ligue d’Aquitaine et nous aussi, serions ravis que l’équipe de France vienne à Bordeaux. On aurait démarré avec un stade neuf pour la Coupe du monde 1998 et on clôturerait avec un match international avant de déménager dans des murs plus appropriés.

La rédaction-Larqué Foot