Un coin de ciel bleu chez les supporters

L’équipe de France de football serait-elle en train de regagner le cœur de ses fans ? Certains éléments le laissent à penser alors que, un an et demi après Knysna, les Bleus jouent ce mardi face à la Bosnie-Herzégovine (21h) le match le plus important de l’ère Blanc.

Gradins bien garnis, audiences télé en hausse, public enthousiaste au Stade de France… Les supporters semblent de nouveau considérer l’équipe de France comme fréquentable. Pour cette « finale d’accession » à l’Euro face à la Bosnie, il ne restait plus que 5 000 billets à vendre à la mi-journée. Ce mardi soir, le Stade de France devrait afficher complet, ce qui n’était plus arrivé depuis le 9 février dernier, jour où le prestigieux Brésil avait foulé la pelouse de Saint-Denis.

Vendredi, le match France-Albanie (3-0), opposition peu reluisante, avait déjà attiré 67 000 spectateurs. Un public nombreux mais également enthousiaste. Hormis les sifflets qui ont couvert l’annonce des noms de Patrice Evra et Alou Diarra, les supporters se sont montré bon enfant, multipliant les olas et quelques slogans fédérateurs comme « Qui ne saute pas n’est pas Français ». Vivement réclamé avant son entrée en jeu, Djibril Cissé, qui hurle depuis des mois son amour du maillot bleu, a eu le droit à une ovation lorsqu’il a pénétré sur la pelouse. Même engouement devant le petit écran pour ce match : avec plus de 7 millions de téléspectateurs, TF1 a enregistré sa meilleure audience depuis le début de la saison, avec un pic de près de 8 millions en fin de match. Il faut de nouveau remonter à France-Brésil de février pour trouver des chiffres d’audience légèrement supérieurs. Des signes qui ne trompent pas ?

Si les Bleus retrouvent petit à petit leur public, après un paroxysme de désamour atteint à Knysna, ce phénomène est à relativiser au regard de l’enjeu que présentent ces deux rencontres. Si l’on remonte au fameux match de barrage retour face à l’Irlande, match couperet qualificatif pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud, le Stade de France était plein comme un œuf et 11,7 millions de téléspectateurs avaient vu la main de Thierry Henry. Le chemin est encore long… même si la route redevient droite, pour paraphraser un ancien Premier ministre.