Vieira, l’éternelle absence

Les nombreux pépins physiques du capitaine des Bleus interpellent et inquiètent - -
Il y a des belles fins de carrière. Avec des cascades de trophées, avec une multitude de matches bien négociés, avec surtout le sentiment de bien gérer le crépuscule de sa vie de footballeur. Et puis, il y a les autres fins. Celles qui vous échappent, vous éloignent des derniers moments de bonheur encore à votre portée, des défis que vous vous sentiez en mesure de relever. S’il n’est pas encore question de mettre un clap de fin sur la carrière de Patrick Vieira, le temps joue, c’est évident, contre le joueur de l’Inter Milan.
A 32 ans, le grand Pat est toujours aussi indispensable, indiscutable au sein d’une équipe, quelle qu’elle soit, à condition que ce dernier soit en pleine mesure de ses moyens. C’est ce que l’on avait cru ces derniers jours après un excellent début de saison du côté de l’armada interiste. Finalement, Vieira, comme le grand public, se sont trompés. Une contracture au mollet droit survenue à l’échauffement du match qualificatif pour le Mondial 2010 face à la Roumanie a eu raison du « Long ». Une fois encore, l’un des cadres du groupe France a fait défaut. Une fois encore, Patrick Vieira n’a pas porté le maillot bleu frappé du coq, une mauvaise habitude prise… depuis février dernier et un certain match amical face à l’Espagne (défaite 1-0).
L'envie est toujours là... et le reste ?
« J’essaie de positiver et de me dire qu’il reste encore de beaux matches à disputer avec l’équipe de France », confiait lundi matin le principal partisan au maintien de Raymond Domenech au journal l’Equipe. Certes… Il en restera d’autres. Mais cela fait déjà douze rencontres internationales (en ajoutant le match face à la Tunisie) que « Pat’ » va manquer sous le maillot tricolore. Certes, les nouvelles concernant sa blessure à Constanta sont rassurantes. Pas de grave souci musculaire selon le staff médical de l’Inter Milan qui évoque « une séquelle au soléaire et au jambier postérieur de la jambe droite, sans lésions importantes ».
Mais un désagréable sentiment de coup d’arrêt, un sentiment encore ressenti après l’Euro 2008 suite à une élongation à la cuisse gauche qui l’avait tenu absent des terrains du 1er août au 13 septembre. Une impression que les deux dernières années et les blessures à répétition, musculaires quasiment à chaque fois, n’ont fait que nourrir. Reste désormais à savoir pour combien de temps l’ancien Gunner va rester sur le flanc. Et si son corps, surtout, le laissera enfin un peu en paix. Histoire de profiter le plus possible de sa fin de carrière sur un terrain de foot.