Euro 2024: l'UEFA va examiner une possible exclusion de la Biélorussie des qualifications

Le Bélarus est en lice samedi, contre la Suisse, pour le premier match des éliminatoires du prochain championnat d'Europe. Sa participation risque d'être remise en question et le pays pourrait être exclu comme la Russie.

L'UEFA doit examiner une possible exclusion du Bélarus des compétitions organisées par l'instance, notamment les qualifications pour l'Euro 2024, lors de son prochain comité exécutif le 4 avril, affirme ce vendredi la télévision publique allemande ARD.

"C'est depuis longtemps l'intention de l'UEFA de débattre de la situation du Bélarus lors de la prochaine réunion de notre comité exécutif", a expliqué le président de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, dans un courrier daté de vendredi envoyé à 100 députés du Parlement européen, dont la rédaction des sports de ARD Sportschau a eu connaissance.

Il s'agit d'une réponse directement adressée à l'eurodéputé polonais Tomasz Frankowski (PPE, droite), membre de la commission Culture du Parlement européen.

Une centaine d'eurodéputés de tous bords politiques ont demandé mi-mars à l'UEFA d'exclure le Bélarus pour ses liens avec la Russie et la situation des droits humains dans le pays. "L'UEFA observe les développements inquiétants dont vous parlez dans votre courrier", a répondu Aleksander Ceferin.

Selon ARD, la question d'une exclusion du Bélarus des compétitions organisées par l'UEFA sera discutée.

L'Allemagne, pays organisateur, ne veut du Bélarus

La ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, avait dès septembre 2022 fait part de sa volonté de voir le Bélarus exclu par l'UEFA, alors que l'Allemagne organisera l'an prochain le Championnat d'Europe (14 juin-14 juillet), dont les qualifications débutent actuellement.

Le Bélarus affronte samedi la Suisse à Novi Sad, en Serbie, pour son premier match de qualifications. A la suite du déclenchement de la guerre par la Russie en Ukraine le 24 février 2022, la Russie a été exclue des compétitions de l'UEFA, contrairement au Bélarus.

Adrien Fedeli avec AFP