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Euro 2016 : Cinq raisons pour lesquelles France-Irlande va être compliqué

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Avant le coup d’envoi du huitièmes de finale France-Irlande samedi (15h), les spécialistes estiment que les Bleus de Didier Deschamps devraient l’emporter et filer directement en quarts de finale. Mais l’Irlande, équipe accrocheuse et physique, pourrait déjouer les pronostics sur ce match. Et il se peut même que l’on assiste pas à une rencontre très enthousiasmante.

Parce 2009 n’est pas totalement oublié

Depuis qu’ils ont pris connaissance du nom de leur adversaire pour le premier tour des matches couperet de cet Euro, les Tricolores, ou du moins les médias et le public, prennent un malin plaisir à raviver le pénible souvenir de 2009 lorsque, en barrage retour pour la Coupe du monde 2010, la main de Thierry Henry avait permis d’offrir à Gallas un but synonyme de qualification décrochée dans la douleur. Si les joueurs de Martin O’Neill certifient être passé à autre chose après ce moment difficile, la Green Army essaiera de prendre sa revanche. Et ça passera par une victoire face aux Bleus.

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Un équipe qui use physiquement

Le défi semble d’autant plus intéressant que la France aura en face d’elle un adversaire qui n’a pas pour habitude de douter et joue pleinement sur ses valeurs. Un 4-4-2 compact et généreux, une solidarité de tous les instants, des attaquants qui forment un premier rideau très actif sur le plan défensif, et ce goût appuyé pour le jeu long. Ce n’est pas une équipe qui s’use mais une équipe qui use. Alors la France devra se méfier, de l’Irlande bien sûr, à moins que ce ne soit d’abord d’elle-même.

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Parce que Shane Long pourrait planter

Auteur de 16 buts en 66 sélections avec l’Irlande, il est le point d’ancrage de cette équipe au jeu si direct. L’éteindre pourrait être l’une des clés si les Bleus veulent passer un match plus tranquille. Il n’a tiré qu’une seule fois en trois matches de poule, et n’en est sans doute que plus déterminé à sortir de sa boite, lui qui marque en moyenne tous les quatre matches pour son pays. Un client, donc, que Rami et Koscielny vont devoir se coltiner et maîtriser, et ce ne sera pas une partie de plaisir, notamment dans le domaine aérien.

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Parce que les huitièmes de finale ne sont pas fameux

On ne va se mentir, ces premiers huitièmes de finale sont peu attrayants. L’enjeu domine et cristallise les rencontres de cet Euro. Le Portugal face à la Croatie d’abord (1-0 ap) samedi soir, qui a accouché d’un match ennuyeux avant cinq dernières minutes de folie. Pareil pour le match Pays de Galles – Irlande du Nord (1-0), avec 90 minutes soporifiques mais un dénouement heureux pour les Gallois. Heureusement pour les spectateurs que le Pologne-Suisse a offert un scénario à rebondissements. Alors, on peut très bien imaginer dans la continuité un match très tendu entre la France et l’Irlande, deux équipes qui se méfient et se craignent mutuellement.

Parce que les supporters irlandais seront bouillants

Alors que ses supporters irlandais étaient plus de vingt mille à chanter mercredi soir dans le stade Pierre-Mauroy face à l’Italie (1-0), l’Irlande ne s’est vu attribuer que 3 500 billets de la part de l’UEFA, 1 000 par d’autres fédérations et 104 par le président de la Fédération irlandaise lui-même pour le match contre la France, soit exactement 4 604. Mais peu importe, ils ont montré tout au long de la compétition que ça ne les empêchera pas de chanter et d’encourager leur équipe. Avec un volume nettement moins élevé. 

B.Duguine