Euro 2016, Portugal-France : Sissoko a tout tenté, Griezmann pas en réussite... les notes des Bleus

Griezmann et Sissoko - AFP
Lloris : 6
Match frustrant pour le gardien des Bleus, qui n’a pas beaucoup été sollicité par les attaquants portugais. Précieux dans sa lecture du jeu par deux fois sur des longs ballons écartés sans soucis. Deux parades décisives aussi sur un centre-tir de Nani (80e) et sur une tête d’Eder en prolongations (103e). Sauvé par sa barre transversale sur un superbe coup-franc de Guerreiro (107e) mais impuissant sur une frappe lointaine d’Eder (0-1, 109e). Rageant.
A lire aussi >> Revivez la finale Portugal-France
A lire aussi >> Riolo : "Incroyable Portugal"
Sagna : 5,5
Très gros match défensivement de la part de Bacary Sagna. Le latéral droit a parfaitement fermé son couloir, aussi solide dans les duels au sol que dans les airs. Après, offensivement, le joueur de City aurait peut-être pu apporter plus, même si dédoubler la fusée Sissoko n’était pas évident. Quelques déchets sur les centres, même s’il y a eu du mieux au fil de la rencontre.
Koscielny 6,5 :
A gauche comme à droite en charnière centrale, Laurent Koscielny s’adapte sans problème. Déjà impeccable contre l’Allemagne, le Gunner a remis ça face aux Portugais. Solide dans les duels, et intelligent dans sa couverture sur Samuel Umtiti et Bacary Sagna. Juste un petit oubli sans conséquence en début de match sur une frappe trop enlevée de Nani (4e). Averti à tort pour une main inexistante qui amène le coup-franc sur la barre de Guerreiro (107e). Sinon, il n'a rien à se reprocher.
Umtiti : 6
Quel impact, et quelle sérénité. Samuel Umtiti semble installé depuis des mois dans cette défense bleue. Précis dans la relance, souvent bien placé, et surtout solide dans le domaine aérien. Un premier ballon chaud écarté de la tête devant Pepe sur corner (41e), puis un deuxième du visage après le repos (56e). Malheureusement un peu trop loin pour gêner la frappe décisive d’Eder en prolongations (0-1, 109e), qui vient ternir un poil la note finale malgré une très belle finale pour sa troisième sélection seulement, rappelons-le.
A lire aussi >> Eder, le mal-aimé qui s'est relancé à Lille
A lire aussi >> En vidéo : le but d'Eder pour le Portugal
Evra : 5
Un petit ton en-dessous de son compère Bacary Sagna. Patrice Evra s’est montré agressif, à bon escient, pour vite mettre la pression pour éteindre Renato Sanches en début de match. Mais le gaucher a été pris par Cédric (25e) sur l’un des rares centres dangereux du Portugal, et n’a pas réussi à se montrer convaincant dans la moitié de terrain adverse malgré une belle première percée balle au pied (7e).
Sissoko : 8 remplacé par Martial (110e)
Sans contestation possible l’homme le plus en vue dans cette finale. Surtout en première période, où son activité balle au pied a été tout simplement impressionnante. Le milieu de terrain des Bleus a créé la majorité des situations chaudes pour les Bleus. Une volée (6e), une percée en solitaire (22e), un superbe geste technique suivi d’une frappe cadrée (34e)… Même s’il a un peu baissé en régime après le repos, son apport défensif était également très important. Il a encore allumé une énorme frappe à cinq minutes du terme, bien repoussée par Patricio (85e). Bref, un match plein. Il a manqué un petit but pour la copie parfaite. Remplacé par Martial (110e), qui a eu la dernière balle d’égalisation en toute fin de rencontre, sans succès (120e).
Pogba : 6
Dans son nouveau rôle de récupérateur aux côtés de Blaise Matuidi, Paul Pogba a gommé les fioritures dans son jeu qui agaçaient un peu en début de compétition. Très intéressant défensivement grâce à son jeu de corps, le joueur de la Juventus a aussi relancé le jeu des Bleus le plus proprement possible. Une volée lointaine tentée mais non cadrée (53e). Après forcément, Pogba se situe moins aux abords de la surface par son positionnement défini par Deschamps. Et cela a peut-être manqué face au bloc portugais.
Matuidi : 6
Généreux, moins porté vers l’avant qu'à l'accoutumée. Sobre dans ses relances et toujours précieux pour gratter les ballons dans les pieds adverses. Un peu plus dans l’ombre que Pogba, mais une belle complémentarité avec son compère du milieu. Grosse activité, comme à son habitude.
Payet : 5 remplacé par Coman (58e,5)
Par rapport à sa demi-finale plutôt timide contre l’Allemagne, Dimitri Payet s’est montré plus disponible contre le Portugal. Notamment en première période, où il n’a pas cherché à forcer les choses mais a joué simple pour fluidifier les offensives bleues. Des bons décalages pour Griezmann (10e), ou Sissoko (34e). Il est aussi malgré lui à l’origine de la blessure de Cristiano Ronaldo, avec une béquille involontaire administrée au genou de « CR7 » (8e). Remplacé par Coman (58e) qui a vite apporté toutes ses qualités de percussion avec des excellents décalages pour Griezmann (58e, 66e), ou Giroud (75e). Plus brouillon en fin de match en revanche.
A lire aussi >> Blessé au genou, Ronaldo sort en larmes sur une civière
Griezmann : 5
Un match compliqué pour Antoine Griezmann. Héros de la demi-finale avec son doublé, l’attaquant des Bleus n’a pas connu la même réussite en finale. Très disponible dans le jeu pour combiner avec ses partenaires, son jeu de tête a failli permettre aux Bleus d’ouvrir vite le score sans un arrêt énorme de Rui Patricio en lucarne (10e). Avant cela, il n’avait pas trouvé le cadre de près en angle (7e). Après cela, il a encore manqué une énorme opportunité de la tête (66e), et a peu à peu disparu au fil de la rencontre.
A lire aussi >> L'énorme occasion de Griezmann de la tête
Giroud : 4,5 (remplacé par Gignac 78e)
Toujours ce rôle ingrat, seul en pointe avec le duo Pepe-Fonte sur le dos. Olivier Giroud a dévié quelques ballons intéressants, a effectué de bons retours défensifs, n’a pas compté ses efforts. Mais il a aussi manqué d’un peu de finesse dans le dernier geste, notamment suite à un bon décalage de Coman où sa frappe n’a pas pris à défaut Rui Patricio (75e) sur sa meilleure opportunité. Remplacé en fin de rencontre par André-Pierre Gignac (78e), qui aurait pu devenir le héros si son superbe enchaînement dans le temps additionnel n’avait pas trouvé le poteau (90+1e).
A lire aussi >> Le poteau de Gignac