Turquie ou Allemagne? le pays organisateur de l'Euro 2024 sera connu jeudi

Le siège de l'UEFA, à Nyon en Suisse - FABRICE COFFRINI / AFP
Qui de l'Allemagne ou de la Turquie aura la responsabilité d'accueillir l'Euro 2024 de football? La réponse sera donnée jeudi par le comité exécutif de l'UEFA. Mais le rapport d'évaluation des deux candidatures publié vendredi par l'instance dirigeante donne déjà quelques pistes.
Un dossier allemand "de très haute qualité"
Ce rapport de 42 pages, qui analyse la vision de chaque projet, les aspects politiques, sociaux et environnementaux, la sécurité, les stades, les garanties financières et les transports des deux nations, semble donner un coup d'avance à l'Allemagne. Si les objectifs de la candidature turque "sont en adéquation avec les objectifs à long terme de l'UEFA" selon l'organisation européenne, le dossier allemand est qualifié quant à lui de "très haute qualité".
L'Allemagne a l'avantage d'avoir prouvé, lors de l'organisation de la Coupe du monde 2006, qu'elle pouvait mettre en place une organisation sans faille. Ce précédent événement international avait poussé le pays à mettre à niveau ses infrastructures, qui sont donc d'ores et déjà prêtes à accueillir les plus de 2 millions de spectateurs qui pourraient se déplacer pour l'Euro 2024. "Dix stades existants et opérationnels" ont été présentés par l'Allemagne selon le rapport.
Ce dernier stipule également que "toutes les structures politiques et de football sont en place en Allemagne avec une longue histoire d’événements réussis". Si elle obtient les faveurs de l'UEFA jeudi, ce sera la première fois que l'Allemagne unifiée organisera un Euro. La RFA avait accueilli l'édition de 1988, mais c'était avant la réunification.
Inquiétudes autour de la situation politique en Turquie
Ce serait une grande première pour la Turquie, si c'est elle qui est choisie. C'est la 4e fois consécutive que le pays se porte candidat pour accueillir l'Euro. Et le président de la fédération turque de football, Yildirim Demirören, espère que cette candidature sera la bonne. "Nous sommes certains que c'est de loin la meilleure jusqu'à maintenant, avec 10 stades ultramodernes dans 9 villes magnifiques", a-t-il loué.
Mais certains points inquiètent l'UEFA. Dans son rapport, l'instance redoute que les "récents développements économiques dans le pays" puissent "mettre les investissements publics sous pression". La politique menée par le président Recep Tayyip Erdogan, qui "soutient" la candidature, peut également poser problème, puisqu'elle est réprouvée par certains dirigeants européens. De façon plus générale, c'est l'aspect sécuritaire qui préoccupe. Les attentats et les combats menés dans le pays peuvent mettre un réel bâton dans les roues de la candidature turque.
L'UEFA a toutefois souligné les nombreux points positifs du dossier turc. L'organisation a été particulièrement séduite par la vision du projet qui "non seulement offre aux équipes et aux spectateurs les meilleures conditions, mais rapproche les gens en faisant la promotion du dialogue interculturel grâce à sa position entre trois continents".
La Turquie peut donc encore espérer l'emporter, même si le dossier allemand semble parfaitement ficelé. Fin du suspense jeudi.
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