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Amsterdam: cinq hommes condamnés pour les violences contre des supporteurs israéliens

La police néerlandais protégeant des supporters du Maccabi Tel-Aviv, à Amsterdam le 7 novembre 2024

La police néerlandais protégeant des supporters du Maccabi Tel-Aviv, à Amsterdam le 7 novembre 2024 - VLN Niews / ANP / AFP

Le tribunal d'Amsterdam a condamné mardi cinq hommes pour des faits de violences et complicité de violence contre des supporteurs du club israélien du Maccabi Tel Aviv.

La justice néerlandaise a rendu ses premières décisions dans l'affaire des violences qui avaient éclaté à Amsterdam après le match de football entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv le 7 novembre dernier. Cinq hommes ont été condamnés, mardi 24 décembre, à des peines allant de 100 heures de travaux d'intérêt général à six mois de prison pour violences et complicité de violence contre des supporteurs du club israélien.

Le parquet d'Amsterdam a reconnus les prévenus coupables d'une série de délits allant de coups de pied donnés dans la rue à des supporteurs du Maccabi Tel Aviv à l'incitation à la violence dans des groupes de discussion.

La peine la plus longue est pour Sefa Ö. (32 ans) qui était accusé, images à l'appui, d'avoir pourchassé, poussé et frappé plusieurs supporteurs israéliens, dont un individu déjà au sol. Huit mois de prison doit trois avec sursis ont été infligés à Umutcan A. (24 ans), accusé d'avoir agressé des supporteurs et arraché violemment une écharpe du Maccabi à l'un d'entre eux. Le jeune homme a également été identifié comme l'auteur d'un message évoquant une "chasse aux juifs".

Parmi les trois autres condamnés, l'un a incité dans un groupe WhatsApp à battre des juifs, une autre a partagé en ligne la localisation de supporteurs israéliens et le dernier, mineur, devra effectuer les 100 heures de travail d'intérêt général pour jets de pierre sur la police et possession illégale de feux d'artifice.

Des accusations de "pogrom"

Le parquet avait requis des peines allant d'un mois à deux ans d'emprisonnement. Il avait cependant estimé qu'il n'y avait "aucune preuve d'un lien organisé, d'une intention terroriste", et que la violence "n'était pas motivée par un sentiment antisémite". Israël avait néanmoins dénoncé un "pogrom" et les images avaient fait le tour du monde et suscité de nombreuses condamnations au sein de la communauté internationale occidentale.

Les tensions étaient vives avant le match. Selon la police et des médias locaux, des slogans anti-arabes avaient été scandés par des supporteurs israéliens, qui ont également vandalisé un taxi et brûlé un drapeau palestinien. La police a déclaré qu'elle enquêtait sur au moins 45 personnes en lien avec les violences, dont des supporteurs du Maccabi accusés de comportements provocateurs.

Six autres suspects doivent comparaître ultérieurement. Trois d'entre eux sont mineurs et leurs audiences auront lieu à huis clos.

Julien Absalon avec AFP