Benfica-OM, vingt ans après…

Les Marseillais auront fort à faire face à Benfica. L'actuel leader du championnat portugais reste sur dix-huit matches sans défaite. - -
Certaines affiches possèdent un parfum de nostalgie. Et font ressurgir une foule de souvenirs, douloureux pour les uns, enivrants pour les autres. A Marseille, personne n’a oublié ce maudit soir d’avril 1990, cette demi-finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue 1-0 à Lisbonne, ce stade de la Luz au bord de l’implosion. Et cette main de Vata, l’attaquant angolais de Benfica, synonyme d’élimination pour l’OM.
Vingt ans plus tard les deux formations se retrouvent en huitième de finale de la Ligue Europa. Le contexte est moins prestigieux, mais tout aussi bouillant. Tandis que les fans se chargent d’entretenir la légende, les joueurs tentent d’en faire abstraction. « A l’époque, j’étais jeune (10 ans, ndlr), raconte le milieu de terrain Edouard Cissé. J’avais pleuré devant le match. Mais honnêtement, on ne va pas y penser sur le terrain. »
Face à l’actuel leader du championnat portugais, les Marseillais vont devoir se montrer inspirés pour ramener un résultat. Depuis plusieurs mois, Benfica marche sur l’eau. Les joueurs de Jorge Jesus restent sur dix-huit matches consécutifs sans défaite. Emmenés par leur duo infernal Oscar Cardozo-Javier Saviola, 45 buts à eux deux cette saison, ils surfent sur une incroyable dynamique. « Ils sont en pleine confiance, reconnaît Cissé. Ils ont un secteur offensif impressionnant. Après, ils ont aussi des lacunes défensivement. Donc il faut y aller avec des craintes, mais aussi une certaine confiance. A nous d’être solides et solidaires. »
Edouard Cissé : « Ça va être un bon test »
Depuis le début d’année, les Marseillais affichent un visage beaucoup plus séduisant. Invaincus depuis six rencontres, ils espèrent poursuivre leur belle série dans la péninsule ibérique. « On va surtout essayer de ne pas prendre de but. Et si possible, d’en marquer un à l’extérieur, résume le milieu de terrain Benoît Cheyrou. On est prêt. Depuis le début de saison, on a bien progressé. On a joué de gros matches européens en Ligue des Champions. »
Une expérience que les hommes de Didier Deschamps tenteront de mettre à profit dans la capitale lusitanienne. « Même si je pense que le Real Madrid et le Milan AC sont un cran au-dessus, ça va être un bon test, salive Cissé. On va pouvoir se jauger contre une équipe de ce calibre. » Et peut-être venger la mémoire de leurs glorieux aînés…