Comment l’OL peut-il éviter le couac ?

Rachid Ghezzal - AFP
Trois défaites en huit jours et l’OL est déjà dans la tourmente. Après une saison dernière à plus de soixante matchs, un problème de préparation physique a été pointé du doigt. Si Lyon a changé d’entraîneur cet été en remplaçant Rémi Garde par Hubert Fournier, les problèmes restent les mêmes. Et l’impératif de résultat est là ce jeudi, puisqu’après la défaite de l’aller (1-2), l’OL se doit de l’emporter sur le terrain du FC Astra Giurgiu, en barrage retour de la Ligue Europa (18h45). « Nous nous sommes réunis (lundi) pour écouter les avis de chacun, confie Hubert Fournier. On a pu entendre que la préparation physique était l’un des facteurs de nos mauvaises performances actuelles, mais il n’y a pas que ça. »
L’ancien coach rémois a hérité d’une équipe joueuse, qui sort d’une saison réussie. En s’appuyant sur les mêmes principes de jeu, son équipe apparaît pourtant bien trop tendre sur un match entier. Ambitieux dans le jeu, Fournier demande à ses hommes d’évoluer plus haut sur le terrain afin de favoriser une récupération de balle rapide. Mais tout système a ses limites. Sa défense, décimée comme le reste du groupe, et son entrejeu composé de Gonalons et Ferri se retrouvent très exposés aux contres, comme le revers contre Lens ce weekend (0-1) l’a prouvé. « On ne joue pas suffisamment en équipe, on manque de discipline collective, explique l’entraîneur rhodanien, qui croit toujours à l’exploit. Il faudra mettre plus d’intensité, être plus constants et se montrer plus patients. Mais il va falloir le faire sur l’ensemble du match, c’est-à-dire 90 minutes, voire 120 minutes en cas de prolongation, car c’est ce qui nous a coûté nos dernières défaites. »
Fournier : « J’attends une réaction d’orgueil »
L’OL déplore les forfaits de dix joueurs : Yoann Gourcuff, Clément Grenier, Nabil Fekir, Gueida Fofana, Lindsay Rose, Milan Bisevac, Samuel Umtiti, Henri Bedimo, Mohamed Yattara et Yassine Benzia. L’entraîneur lyonnais pourrait donc abandonner provisoirement son organisation en 4-4-2 avec un milieu en losange, faute de disposer des joueurs adéquats actuellement, pour une formation en 4-2-3-1. Un choix qui aurait pour effet de compenser les absences devant, où seuls Lacazette et Njie sont aptes, et de boucher les espaces au milieu de terrain.
« J’espère que les performances collectives et individuelles de nos derniers matchs vont titiller l’orgueil de certains, conclut Fournier. La motivation est naturelle et l’objectif est toujours de se qualifier pour les poules. J’attends une réaction d’orgueil ! » Avec Jean-Michel Aulas comme chef de motivation, qui parle même d’ « opération commando ». L’Olympique Lyonnais, dans sa riche histoire européenne (17 ans consécutifs en phase de poules), n’a jamais franchi un tour à élimination directe après avoir concédé un match nul ou un revers à l’aller. Les Gones peuvent au moins se souvenir qu’il ont toujours gagné en Roumanie, avec deux victoires sur le Steaua Bucarest (3-0, 5-3) en phase de poules de la Ligue des champions, en 2006 et en 2008. Mais c’était à une époque très lointaine. Lyon a bien changé depuis.