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Kiev-Guingamp - Desplat: "J’ai vu un stade en guerre avec des chiens enragés"

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Invité de l’After sur RMC après l’élimination de Guingamp en 16e de finale de la Ligue Europa sur la pelouse du Dynamo Kiev (3-1), Bertrand Desplat, le président du club breton, a vivement dénoncé les incidents entre supporters qui ont émaillé la fin de la rencontre. Il n’entend pas en rester là.

Bertrand Desplat, quel bilan faites-vous de cette aventure européenne ?

Aujourd’hui, il y a beaucoup d’amertume. On n’a pas assisté à un match de football. Il y avait onze héros guingampais sur le terrain parce qu’organiser un match dans ces conditions de sécurité, quand l’intégrité des uns ou des autres n’est pas assurée, c’est catastrophique pour le football. Ce que j’ai vu ce soir, ce n’est pas le football. J’ai vu un stade en guerre avec des chiens enragés qui voulaient en découdre.

Vous parlez des incidents avec les supporters ?

Ce ne sont pas des supporters, ce sont des miliciens. Reprendre le match et renvoyer les joueurs sur le terrain… Comment voulez-vous qu’ils puissent se concentrer sur leur métier ? C’était extrêmement dangereux. Avez-vous l’impression d’être tombé dans un guet-apens ? Bien sûr. Ce match n’aurait jamais dû avoir lieu en Ukraine dans ces conditions-là.

Sur le plan sportif, Guingamp a donné une image positive de la Ligue 1…

Oui, on est fier du parcours. On s’est dit qu’on pouvait tous garder la tête haute. On a donné l’image d’un club qui savait se battre. Il nous a manqué un peu de justesse défensive pour qu’on puisse passer.

L’élimination est logique non ?

Oui. On savait que le Dynamo est un très grand club européen pour lequel on a énormément de respect. Ils ont un effectif très dense. On a le fair-play de reconnaître qu’on est tombé sur une équipe qui nous était supérieure.

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    Comptez-vous donner des suites à ces incidents ?

    Oui, on va contacter l’UEFA pour en faire un rapport circonstancié. Il y a aussi des référents qui étaient présents. Mais on ne peut absolument pas passer ça sous silence. C’est impossible. Moi, je n’ai pas vu un match, j’ai vu la guerre ! Quand je vois la manière dont on peut accueillir les équipes au Roudourou, je m’étonne qu’on puisse laisser jouer des matches dans de telles conditions, avec l’obligation d’exfiltrer les supporters. Non mais on est où là ?

    la rédaction avec l'After