L’OM s’écroule devant Benfica

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Vingt ans après, Benfica a de nouveau ruiné les espoirs européens de l’OM. Rien à dire, tant l’équipe portugaise s’est montrée supérieure dans la plupart des secteurs de jeu, particulièrement dans la construction. Contrairement aux idées reçues, Didier Deschamps a encore du pain sur la planche ; ses choix tactiques ne sont pas toujours payants, comme en attestent les performances insuffisantes des titulaires du soir sur le flanc droit, Abriel puis Koné.
Sous un vent tourbillonnant et devant une belle affluence malgré un horaire inhabituel en milieu de semaine, les Marseillais, sereins après le 1-1 de l’aller, sont les premiers en action. Titularisé en pointe avec Brandao à sa gauche et Abriel à droite, Niang provoque une main de Luizao. Le coup-franc de Cheyrou est repoussé par le mur (7e). Le début de rencontre est équilibré, mais on sent des Portugais bien plus en jambes qu’à Lisbonne. Ils se créent d’ailleurs leur première grosse occasion sur une frappe énorme de Cardozo des 20 mètres, qui heurte le poteau gauche de Mandanda (24e).
L’attaquant paraguayen de Benfica, auteur cette saison de 19 buts en championnat et 6 en Ligue Europa, fait souffrir une défense de l’OM peu en verve, à l’image de Taïwo. En guise de pousse-café avant la mi-temps, un délicieux extérieur du droit de Lucho, moyen par ailleurs, frôle les buts de Julio Cesar (45e+2). En retournant aux vestiaires, l’OM est qualifié, mais c’est Benfica qui a laissé une meilleure impression d’ensemble. Prémonitoire…
Ben Arfa pète un plomb
Gênées par les rafales de vent, les deux équipes ont du mal à entrer dans la seconde période. Nerveux, fébriles, les Olympiens reculent. Les situations chaudes se multiplient devant le but de Mandanda. Saviola est à deux doigts d’en profiter sur un centre oublié par le gardien marseillais, mais Mbia revient au dernier moment (63e). C’est au moment où les supporters de l’OM commencent à douter que les joueurs de Deschamps trouvent la faille. Niang trouve Brandao d’une passe lobée dans la surface, le Brésilien lui remet dans la foulée et le Sénégalais délivre le Vélodrome du plat du pied (70e). Du moins le croit-on : cinq minutes plus tard, sur une relance de la tête plein axe de Diawara, Maxi Pereira arme une frappe de 30m déviée par Cheyrou, qui trompe un Mandanda trop fébrile (75e).
Physiquement émoussé, l’OM est au bord de la rupture. Cardozo a la balle de match au bout du pied mais il est rattrapé in extremis par Diawara (88e). Deux minutes plus tard, c’est le coup de massue : excentré sur la droite, le Brésilien Kardec arme une demi-volée croisée imparable qui heurte le montant et qualifie Benfica (90e). Bizarrement entré en jeu pour les derniers instants du match, Ben Arfa trouve le moyen de se faire expulser après un fauchage grossier sur Javi Garcia (90e+2). Epilogue d’une soirée amère pour les Marseillais. Et Lyon arrive dans trois jours…